Les sympathisants du PQ pourront voter pour un chef
Le Parti québécois a dévoilé les règles de sa course à la direction
Le Parti québécois permettra aux simples sympathisants de voter pour son prochain chef, en vertu des règles de la course à la direction dévoilées hier à Montréal.
Ainsi, il suffira de s’inscrire sur le site web du parti avant le 15 mai à 17 h, et de débourser 5 $, pour participer à l’élection du successeur de Jean-François Lisée. Il s’agira d’une première pour la formation souverainiste, qui doit se doter d’un nouveau chef après sa défaite historique d’octobre 2018.
« Il y a des gens qui veulent participer au Parti québécois sans nécessairement être membres », a souligné son président, Dieudonné Ella Oyono, en conférence de presse.
D’un point de vue technique, les sympathisants deviendront toutefois membres jusqu’à la fin du mois de juin, afin de respecter les règles du Directeur général des élections du Québec.
Trois candidats sont officiellement sur les rangs, soit le député Sylvain Gaudreault, l’avocat Paul St-Pierre Plamondon et l’historien Frédéric Bastien.
HANDFIELD ET NANTEL
L’avocat Stéphane Handfield et l’humoriste Guy Nantel ont également fait part de leur intérêt à se lancer dans la course.
Le vote aura lieu par téléphone et par internet, du 15 au 18 juin. L’annonce du vainqueur se fera à
Québec ou dans Chaudière-Appalaches, le 19 juin.
Deux débats officiels auront lieu durant la course entre le 15 avril et le 20 mai, le premier à Montréal et le second dans le Centre-du-Québec. Les dates précises seront dévoilées ultérieurement.
Le suspense demeure donc entier pour Guy Nantel, qui compte plusieurs spectacles durant cette période. L’humoriste avait demandé que les dates des débats puissent être décidées en concertation avec les candidats ou par un tirage au sort, afin d’éviter qu’elles entrent en conflit avec sa tournée.
Cette proposition a été rejetée par la conférence de coordination du parti. Le dernier mot sur la date des débats reviendra plutôt à la présidente d’élection, l’ex-députée Agnès Maltais, qui promet toutefois de faire preuve « d’ouverture ».
« On ne veut absolument pas favoriser ni défavoriser une personne candidate, dit-elle. Alors, on devrait être capables de s’entendre. »
PAS DÉSAVANTAGÉ, DIT GAUDREAULT
De son côté, Sylvain Gaudreault ne craint pas que l’ouverture du droit de vote aux sympathisants constitue un avantage pour un adversaire connu du grand public, comme Guy Nantel.
« Quelqu’un peut sortir d’un spectacle de M. Nantel et être tout excité par le spectacle, mais là, il va falloir qu’il fasse une démarche, quand même, de s’inscrire par internet, de payer des frais de 5 $, adhérer aux valeurs. Alors, je pense qu’il y a quand même un genre de filtre », dit-il.