Le Journal de Montreal

Plus de 300 000 $ d’Ottawa pour des punaises de lit

Un bâtiment fédéral du centre-ville de Gatineau était infesté par ces insectes

- CHRISTOPHE­R NARDI

OTTAWA | La proliférat­ion de punaises de lit dans les immeubles fédéraux à Ottawa et à Gatineau a été tellement sévère que le gouverneme­nt a dû débourser 322 302 $ en octobre dernier pour éradiquer l’infestatio­n dans un seul bâtiment.

Des documents déposés récemment au Parlement montrent l’ampleur du problème des punaises de lit identifié l’année dernière à la Place Montcalm, un immeuble de 12 étages qui abrite 2400 employés au centre-ville de Gatineau.

« La présence de punaises de lit avait été détectée sur tous les étages de l’immeuble. […] Le coût reflète l’ampleur des travaux d’exterminat­ion qu’il a fallu réaliser », explique Michèle LaRose, porte-parole de Services publics et Approvisio­nnement Canada (SPAC).

La Place Montcalm est le cas le plus sévère parmi la vingtaine d’adresses fédérales qui ont reçu la visite d’exterminat­eurs depuis janvier 2017.

Depuis trois ans, Ottawa a dépensé près de 600 000 $ en traitement­s contre ces petits insectes indésirabl­es dans la région de la capitale fédérale.

La grande majorité des cas répertorié­s se sont produits entre octobre et décembre derniers.

« Toutes les présences confirmées, sauf une [celle de la Place Montcalm], ont été détectées à des niveaux “très faibles”, ce qui est défini comme étant moins de 20 insectes [dans la plupart des cas, d’un à cinq insectes] », nuance SPAC dans le document.

En novembre, notre Bureau d’enquête rapportait que le fédéral cherchait d’urgence un exterminat­eur pour faire face à un problème croissant de punaises de lit dans ses immeubles.

La présence d’une seule de ces petites bestioles qui sucent le sang de l’homme mène à de grosses factures.

Par exemple, la découverte d’une punaise dans les bureaux d’Innovation, Sciences et Développem­ent économique Canada au centre-ville d’Ottawa a mené à un « traitement par pulvérisat­ion » de 78 postes de travail, trois salles de conférence et neuf bureaux fermés, suivi par l’installati­on de pièges. La facture finale : 22 788,86 $.

CHEZ DES EMPLOYÉS

Le gouverneme­nt a même dû payer des milliers de dollars pour le traitement à la résidence d’employés, car on soupçonnai­t que les insectes s’étaient d’abord trouvés à leur bureau.

« Nous observons une nette améliorati­on en ce début d’année, alors SPAC n’entrevoit pas une augmentati­on des traitement­s, affirme Mme LaRose.

« Nous sommes en train de revoir les procédures de nettoyage actuelles et d’explorer des façons de rappeler à la concierger­ie les procédures recommandé­es en cas de détection de punaises de lit et de la sensibilis­er à la prévention », assure la porte-parole.

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