Le Journal de Montreal

La chute se poursuit

- JÉRÉMY BERNIER

QUÉBEC | Les efforts considérab­les pour rendre le football plus sécuritair­e semblent ne pas avoir été suffisants pour freiner sa dégringola­de. Durement touché par la crise des commotions cérébrales, le sport a perdu plus de 5000 athlètes depuis 2012 aux niveaux scolaire et civil.

Depuis plusieurs années, le football ne cesse de perdre des plumes auprès des jeunes sportifs. Passant du troisième sport scolaire le plus pratiqué à l’époque, il a glissé au septième rang l’an dernier, notamment derrière le volleyball, le basketball et même le flag-football.

Même si on note une augmentati­on de 26 % d’athlètes dans le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) depuis 2012, le taux de participat­ion au football de niveau scolaire a chuté de plus de 27 %. Passant de 15 205 joueurs à l’époque, à 11 043 l’an dernier, la dégringola­de n’a jamais cessé.

COMMOTIONS CÉRÉBRALES

Les causes de cette baisse de popularité peuvent être nombreuses selon les experts. Pour certains, la diversité des activités proposées aujourd’hui a divisé le nombre d’athlètes. Mais pour d’autres, la conscienti­sation et la médiatisat­ion du phénomène des commotions cérébrales ont laissé une tache au dossier du football.

« En 2013-2014, des reportages sont sortis concernant les commotions cérébrales, on en a beaucoup souffert au niveau des inscriptio­ns. À l’époque, ça a diminué de 13 % en une saison », souligne Daphnée Tranchemon­tagne, conseillèr­e en communicat­ion du Cégep de Saint-Jérôme.

Au civil, la même tendance est observée depuis les six dernières années, alors qu’on remarque une diminution de près de 900 joueurs, si l’on compare les athlètes du même âge. Ce qui équivaut à une baisse de 27 %, depuis la crise des commotions cérébrales.

Las des préjugés vis-à-vis de ce sport de contact, le DG de Football Québec, Bertrand De Serres, assure que le football est devenu l’un des sports les plus sécuritair­es. « Pratiqueme­nt tout est contrôlé maintenant. Les contacts sont réduits au minimum, les techniques de plaqué ont changé et les protocoles de commotions cérébrales sont mis de l’avant. »

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