Le Journal de Montreal

LA DÉFENSIVE EN CONFIANCE

- STÉPHANE CADORETTE

MIAMI | Même si les Chiefs sont légèrement établis comme favoris pour remporter le Super Bowl, les doutes continuent de fuser au sujet de leur défensive. Le plaqueur Chris Jones, considéré comme le pilier principal de cette unité souvent pointée du doigt, accepte bien mal que les questionne­ments demeurent incessants, malgré une améliorati­on notoire cette saison par rapport à la précédente. Plusieurs partisans et analystes ont encore bien frais en mémoire les pitoyables résultats de l’an dernier et le début de saison cet automne, quand la défensive croulait au 27e rang après six semaines.

DES SIGNES ENCOURAGEA­NTS

Or, depuis la semaine 11, les Chiefs n’ont concédé que 11,5 points par match jusqu’à la fin du calendrier régulier. Ils donnaient jusque-là 148,1 verges au sol par match, une moyenne réduite à 95 pour les semaines 11 à 17. Pourtant, les perception­s ne changent pas.

« On a douté de nous toute l’année. C’est pour ça que nous jouons avec rancoeur, tout en gardant notre calme. Il y a trop de gens qui se demandent ce que les Chiefs font au Super Bowl avec cette défensive. On aime être dans ce rôle et ressentir cette pression. Les sceptiques

ne font que nous rendre plus compétitif­s », a pesté Jones.

Selon lui, l’arrivée du coordonnat­eur défensif Steve Spagnuolo a complèteme­nt changé la donne.

« “Spags” n’a pas seulement changé le système, mais aussi la culture de la défensive », croit-il.

EN FRANÇAIS !

Chris Jones, c’est aussi celui qui s’aligne souvent face à Laurent Duvernay-Tardif lors des entraîneme­nts. L’occasion était donc belle de le questionne­r sur le défi qui attend le garde québécois face à la puissante ligne défensive des 49ers.

« Il est un féroce compétiteu­r

sur la ligne offensive. Quand il a raté des matchs en raison de blessures, on a vu une différence. “Larry” et moi, quand on s’affronte en pratique, ça peut devenir très physique. Sa technique n’est pas toujours belle, mais il trouve une façon de faire le boulot parce qu’il travaille fort », a répondu celui qui s’est même permis un « Bonjour, je m’appelle Chris », dans la langue de Molière.

« Mais c’est l’étendue de mon français ! », a-t-il précisé ensuite.

« J’ai pris des cours au secondaire parce que je voulais courtiser trois filles qui parlaient français. »

On apprend toujours des choses au Super Bowl…

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, AFP ?? Le plaqueur Chris Jones croit que la défensive des Chiefs a fait un bond spectacula­ire cette saison.
PHOTO D’ARCHIVES, AFP Le plaqueur Chris Jones croit que la défensive des Chiefs a fait un bond spectacula­ire cette saison.

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