Le ministre Girard tempère les attentes
QUÉBEC | (Agence QMI) Le ministre provincial des Finances, Eric Girard, a tempéré les attentes hier face aux surplus contenus dans le prochain budget en raison des « incertitudes » liées à la propagation du coronavirus en Chine.
Cette année « s’annonçait extrêmement positive avec la conclusion de l’accord commercial [Chine-États-Unis], mais là il y a de nouvelles incertitudes reliées au [coronavirus et à] l’arrêt de la production [en Chine] », a-t-il expliqué hier lors de l’annonce de la date du prochain budget, le 10 mars.
M. Girard a notamment évoqué le fait que la Chine représente maintenant 20 % de l’économie mondiale, soit bien plus qu’en 2003, lors de la crise du SRAS.
Lors de la présentation de la mise à jour économique du gouvernement du Québec, en décembre dernier, le ministre Girard avait déclaré qu’il anticipait dorénavant un surplus de 1,7 milliard $ pour 2019-2020, soit une hausse par rapport aux prévisions initiales qui chiffraient ce surplus à 1,4 milliard $.
« Sur un budget de 117 milliards $, du Québec, ce que nous prévoyons cette année, c’est un surplus de 1,5 milliard $ », a mentionné le ministre des Finances, hier.
LE BUDGET DE L’ENVIRONNEMENT
Par ailleurs, Eric Girard a indiqué que son prochain budget doit permettre au Québec de lutter efficacement contre les changements climatiques.
« Ce sera un budget qui va donner les moyens et jeter les bases pour que le Québec rencontre ses objectifs », a-t-il déclaré hier matin, en citant la nouvelle priorité du gouvernement, « l’environnement ».
Il a rappelé que la province s’était fixé comme objectif de réduire de 37,7 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à l’année de référence de 1990.
Le Québec a raté sa dernière cible qui était de réduire ses émissions de GES de 20 % d’ici 2020 par rapport à 1990. La province a enregistré une baisse de seulement 8,7 % de ses émissions de GES de 1990 à 2017.