Trump se déchaîne contre ses opposants politiques WASHINGTON | (AFP) Au lendemain de son acquittement par le Sénat à l’issue d’un procès en destitution acrimonieux, le président américain Donald Trump s’est déchaîné hier contre ses opposants politiques, a
Célébrant son acquittement, il livre un discours triomphaliste à la Maison-Blanche
« Une honte », « un désastre », « des conneries », « des menteurs », « des méchants » : lors d’une allocution particulièrement décousue, le milliardaire républicain a exprimé son amertume avant de remercier sa famille pour son soutien.
L’allocution du 45e président des ÉtatsUnis était très attendue à l’issue d’un procès en destitution historique qui a placé sous une lumière crue les profondes divisions de l’Amérique à l’approche de l’élection présidentielle de novembre.
Depuis les salons de la Maison-Blanche, le milliardaire républicain a opté pour une tonalité évoquant surtout celle de ses rassemblements de campagne.
« Ce n’est pas une conférence de presse, ce n’est pas un discours », a-t-il lancé d’entrée. « C’est une célébration », a-t-il ajouté avant de remercier, un à un, anecdotes personnelles à l’appui, les élus républicains - « des guerriers » - présents dans la pièce.
« J’ai fait des erreurs dans ma vie, je l’admets (...) mais le résultat final est là ! », a-t-il ajouté, brandissant un exemplaire du
Washington Post dont la une se résumait à deux mots « TRUMP ACQUITTÉ ».
FANTASTIQUE
« New York Times, Washington Post...
j’ai eu tant de titres fantastiques », s’estil amusé.
Lors d’un vote solennel mercredi, suivi en direct à la télévision par des dizaines de millions d’Américains, le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, que Donald Trump ne s’était pas rendu coupable d’abus de pouvoir ni, avec 53 voix, d’entrave à la bonne marche du Congrès.
La majorité des deux tiers fixée par la Constitution n’ayant pas été atteinte, « Donald John Trump est de ce fait acquitté », a conclu le chef de la Cour suprême des États-Unis, John Roberts.
Le président américain n’avait pas attendu son allocution pour donner le ton, profitant du traditionnel petit-déjeuner annuel de prière en présence d’élus des deux bords pour attaquer avec une extrême virulence le camp adverse.
« Au lieu de vouloir apaiser notre pays, ils veulent détruire notre pays », a-til lancé avant de louer « la sagesse, la rigueur morale et la force » des sénateurs républicains qui ont fait bloc derrière lui.
Sans surprise, le milliardaire républicain a aussi pris pour cible l’élu républicain Mitt Romney, seul membre du Grand Old Party à avoir voté en faveur de sa destitution.
« Je n’aime pas les gens qui utilisent leur foi pour justifier leurs mauvaises actions », a-t-il tonné, dans une référence apparente au discours de l’élu républicain qui a expliqué avoir agi en fonction de sa « conscience » et de sa « foi » mormone.
« AU LIEU DE VOULOIR APAISER NOTRE PAYS, ILS VEULENT LE DÉTRUIRE »
– Donald Trump