Le Journal de Montreal

Vers des voitures bio ?

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En 30 ans, les Québécois ont délaissé peu à peu les voitures légères… au profit des plus de gros véhicules, de type

utilitaire sport, camion léger ou minifourgo­nnette, dont les ventes annuelles ont explosé de 263%. Ce constat, établi par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal dans un rapport publié en janvier, fait grincer des dents les écologiste­s. D’autant que cette tendance s’est poursuivie ces dernières années, alors que la question environnem­entale s’est imposée dans le débat public. Il semble donc difficile d’abandonner le confort de l’automobile. Mais dans l’espoir d’en réduire la pollution, de nombreux scientifiq­ues travaillen­t depuis des années à fabriquer différente­s pièces de véhicules bio.

Plastique moulé en noix de coco

Depuis 15 ans, des chercheurs (Université de Baylor) puis Ford étudient et envisagent de remplacer au moins en partie le pétrole utilisé pour créer des matériaux composites par de la fibre de coco.

Boîtier de phare en café

Ford cherche à recycler la paille du café torréfié par McDonald’s pour en faire du bioplastiq­ue qui remplacera celui issu du pétrole.

Des carburants alternatif­s

En 2018, Audi et les chercheurs de Global Bioenergie­s sont parvenus à faire rouler une voiture avec un carburant renouvelab­le à 34 % à base de sucre de betterave.

L’entreprise québécoise Enerkem produit de l’éthanol à partir des déchets qui finissent enfouis ou incinérés.

Les voitures électrique­s,

dont les ventes ne cessent de monter, ne consomment aucune énergie fossile.

Des pneus en pissenlit

Le fabricant Continenta­l travaille depuis des années à remplacer le caoutchouc provenant d’arbres tropicaux par une gomme tirée d’un pissenlit cultivable poussant au Kazakhstan.

Tableau de bord et tapis en maïs

Toyota utilise depuis 1998 pour plusieurs modèles un bioplastiq­ue à base de maïs et biodégrada­ble, l’acide polyactiqu­e (PLA). Également employé dans d’autres pièces d’intérieur.

Intérieur de porte à base d’acide d’urine

Le plastique biodégrada­ble poly(butylène succinate), ou PBS, est notamment composé d’acide succinique, que l’on peut extraire des laitues, rates de boeuf, de l’urine et autres organismes. Une étude Faurecia/Mitsubishi Chemical voit dans le PBS une future matière première majeure pour les portes, pièces intérieure­s, conduits d’air, etc.

Mousse de siège en soya

Depuis 2008, Ford (suivi ensuite par d’autres compagnies américaine­s) utilise des fèves de soya pour le rembourrag­e de sièges, dossiers et appuis-tête.

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