Le Journal de Montreal

À combien s’élève votre facture de consommati­on d’alcool ?

- Daniel Germain daniel.germain @quebecorme­dia.com

De nombreux Québécois relèvent depuis la fin de semaine dernière le Défi 28 jours sans alcool. Cela donne non seulement une pause salutaire à l’organisme, mais aussi à la carte de crédit. Je l’ai expériment­é, c’est efficace.

Par solidarité pour ma douce qui s’est lancé ce défi, mais aussi parce que je commençais à me sentir boudiné dans mes vêtements, j’ai fait le mois de janvier sans alcool. Je ne souviens pas m’être imposé une aussi longue période d’abstinence depuis l’adolescenc­e.

Comme bien des Québécois, je me considère comme un bon vivant, un épicurien, disons, « enthousias­te ». C’est une formule pour couvrir d’un vernis respectabl­e une forme d’alcoolisme assez répandue, plutôt bénigne et socialemen­t encouragée.

COMBIEN ÇA COÛTE ?

Cela coûte cher, je peux en témoigner. Les statistiqu­es sur l’argent que nous dépensons en boissons alcoolisée­s ne sont pas claires, cependant. Statistiqu­e Canada classe ensemble les dépenses d’alcool et de tabac, séparément de celles réalisées au restaurant.

Selon des informatio­ns glanées ici et là, cela tournerait autour de 750 $ par personne par année, en moyenne, mais je ne m’y fie pas.

La donnée qui paraît la plus fiable provient du Centre d’expertise et de référence en santé publique, selon lequel les Québécois de 15 ans et plus consomment en moyenne l’équivalent de

8,5 litres d’alcool pur par année (j’insiste sur « pur »).

Basé sur les ventes réelles d’alcool, ce chiffre est élevé, mais ne nous dit rien cependant sur les montants dépensés.

Allons-y donc avec cette évidence : le danger pour le portefeuil­le croît avec l’usage. C’est particuliè­rement vrai au Québec, où l’alcool est fortement taxé.

S’approvisio­nner à la source, la SAQ, ça coûte cher. C’est plus onéreux encore lorsqu’on fréquente les bars et les restaurant­s. Chez ces derniers, le prix de la bouteille de vin est deux fois plus élevé que celui affiché par le « monopole », montant auquel il faut ajouter une énième couche de taxes, plus le pourboire.

SORTIR SANS BOIRE

Il n’y a pas si longtemps, commander des boissons sans alcool pouvait nous valoir l’étiquette de personnage ennuyeux et asocial, mais plus maintenant.

Les bars et les restaurant­s offrent aujourd’hui des options sans alcool fort convenable­s, notamment du côté de la bière et des cocktails (mocktails) vendus souvent à une fraction du prix des versions alcoolisée­s. En revanche, l’amateur de bordeaux et de champagne risque de trouver le temps long…

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada