Le Journal de Montreal

Une première Coupe du monde à 24 ans

- BENOÎT RIOUX

Le Franco-Ontarien Alphonse Ouimette s’entraîne à Montréal depuis plus de cinq ans, mais ce n’est que ces jours-ci, en Allemagne, qu’il fera enfin ses débuts sur le circuit de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste.

À 24 ans, Ouimette doit participer aux deux épreuves de 1500 m, sa spécialité, à Dresden.

« Je n’ai pas un rang spécifique en tête, je veux simplement bien me sentir, a-t-il indiqué avant son départ pour l’Europe. Mes objectifs sont de me concentrer sur le plan technique et sur le plan tactique. Si je fais ça, je vais augmenter mes chances de réussir. »

Durant son parcours parsemé d’embûches, dont un détour comme partenaire d’entraîneme­nt de l’équipe féminine, Ouimette admet avoir songé à accrocher ses lames. Longtemps confiné au Centre régional canadien d’entraîneme­nt (CRCE), il ne semblait pas en mesure de franchir la prochaine étape pour joindre la formation nationale.

« C’est un bel objectif que j’accomplis en participan­t à cette Coupe du monde, mais je ne veux pas m’arrêter là », a-til maintenant avancé, profitant d’une motivation renouvelée.

UN PRÉNOM QUI FAIT PLEURER

Une simple présence en Allemagne représente déjà une belle réalisatio­n pour Ouimette qui, à 11 ans, s’est initié au patinage de vitesse à Brockville, en Ontario, sous les recommanda­tions de son père Gérald.

Originaire de Spencervil­le, à environ 80 km au sud d’Ottawa, le jeune homme a dû faire preuve de volonté pour se frayer un chemin dans un sport généraleme­nt dominé par les Québécois. Ses ancêtres du Saguenay y sont peut-être pour quelque chose… il y a également son prénom, Alphonse, qui ne pourrait sonner plus québécois.

« Ce que je sais concernant mon prénom, c’est que ma grand-mère [Yvonne] n’était pas contente quand on me l’a donné, a-t-il spécifié en riant. Elle pleurait. »

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