Le Journal de Montreal

Convention avantageus­e

Evan Bush est satisfait des avancées obtenues par les joueurs

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM

ST. PETERSBURG, Floride | La Major League Soccer et l’Associatio­n des joueurs ont annoncé hier avoir conclu une entente pour une nouvelle convention collective qui s’étalera sur cinq ans, jusqu’à la fin de la saison 2024.

L’entente précédente était échue depuis le 31 janvier, mais il n’y a jamais eu menace de grève.

Pour la première fois depuis longtemps, les joueurs semblent être les grands gagnants de ce nouveau pacte qui va leur donner un plus grand accès au statut de joueur autonome, à plus de vols nolisés et à des augmentati­ons de salaire substantie­lles.

« Nous avons atteint plusieurs des objectifs que nous nous étions fixés et nous en sommes très satisfaits et je crois que l’ensemble des joueurs l’est aussi », a expliqué le gardien Evan Bush, représenta­nt des joueurs de l’Impact qui faisait partie du comité de négociatio­ns.

AUTONOMIE

Un des grands gains des joueurs est de voir l’autonomie devenir accessible à compter de 24 ans pour autant que le joueur cumule cinq saisons d’expérience en MLS.

Auparavant, les joueurs devaient avoir 28 ans et posséder au moins huit années de service.

« Nous voulions améliorer l’équilibre de la compétitio­n à travers la ligue et la ligue a embarqué avec nous en éliminant certaines restrictio­ns. Avant, environ 11 % des joueurs y avaient droit et ce nombre va pratiqueme­nt doubler », a expliqué Bush.

Qui plus est, les équipes pouvaient dépenser jusqu’à concurrenc­e de 8 490 000 $ en salaires en 2019 et cette somme va évoluer jusqu’à 11 643 000 $ annuelleme­nt en 2024.

MIEUX RÉMUNÉRÉS

En plus d’obtenir une meilleure couverture d’assurance et un fonds de pension bonifié, les joueurs vont aussi voir leurs salaires progresser de façon importante.

Un effectif compte 30 places, dont 20 sont considérée­s comme séniors et le reste comme la réserve.

En 2019, le salaire minimum pour un joueur avec le titre sénior était de 70 250 $. Il sera de 109 200 $ en 2024 avec des bonis pouvant atteindre 35 000 $. En ce qui concerne les joueurs dits de réserve, leur salaire minimum va passer de 56 250 $ en 2019 à 85 000 $ en 2024 avec des bonis pouvant aller jusqu’à 53 000 $.

« Quand je suis sorti de l’université, le salaire minimum était de 12 500 $.

« Le salaire minimum pour les postes de réserve augmente considérab­lement aussi avec des bonis qui sont intéressan­ts », se rappelle Bush qui a obtenu son diplôme de l’Université d’Akron en 2008.

De plus, tous les contrats seront garantis dès la seconde année.

VOLS NOLISÉS

« Les vols nolisés faisaient partie de nos priorités, c’était au sommet de la liste avec les aspects financiers concernant le salaire des joueurs », a insisté Bush.

« Ce qui est le plus important, c’est qu’avant, l’utilisatio­n des vols nolisés était discrétion­naire alors qu’ils seront désormais obligatoir­es. »

Ainsi, les équipes pouvaient prendre jusqu’à quatre segments de vols nolisés avant cette saison. À compter de cette année, ce nombre va grimper à huit et de deux chaque année subséquent­e pour atteindre seize en 2024, soit pratiqueme­nt la moitié de la saison. Ils seront aussi obligatoir­es pour les séries et la Ligue des champions.

« Nous allons surtout pouvoir nous débarrasse­r des vols désagréabl­es comme ceux qui comportaie­nt une correspond­ance. »

On se souviendra que plusieurs incidents sont survenus la saison dernière, dont un vol annulé pour l’Impact la veille d’un match en Nouvelle-Angleterre qui a forcé l’équipe à prendre un vol nolisé quelques heures avant la rencontre.

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PHOTO PIERRE-PAUL POULIN Evan Bush est le représenta­nt des joueurs de l’Impact dans le comité de négociatio­ns auprès de la ligue.
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