Le Journal de Montreal

Kirk Douglas en six films

Retour sur les oeuvres qui ont marqué la carrière de l’acteur Kirk Douglas, décédé mercredi.

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AFP | Kirk Douglas, doyen d’Hollywood et légende de l’âge d’or du cinéma américain, mort mercredi, a joué dans une centaine de films dont les meilleurs, concentrés entre les années 1950 et 1960, sont devenus des classiques.

1 LE CHAMPION (1949)

C’est l’un de ses premiers rôles qui le fait décoller : celui d’un boxeur à l’ambition dévorante dont on suit l’ascension et la chute.

Dans ce film de Mark Robson, l’acteur joue avec toute la fougue et l’opiniâtret­é dont il fit preuve pendant le reste de sa carrière. Il remporte la première de ses trois nomination­s aux Oscars et un contrat avec la Warner. « Jusqu’à ce que je fasse Le champion, je ne pensais pas être solide et puis, après, je suis devenu un gars coriace », affirma-t-il dans la revue

The Hollywood reporter.

2 VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS (1954)

Cette adaptation du roman éponyme de Jules Verne est le premier film de Disney en prises de vue réelles. Tourné en CinemaScop­e, procédé au rendu extraordin­aire pour les scènes sous-marines, le long métrage remporte deux Oscars, soit ceux des meilleurs effets visuels et de la meilleure direction artistique.

Pour cette première grosse production dirigée par Richard Fleischer, Disney fait appel à des vedettes d’Hollywood parmi lesquelles Kirk Douglas, qui excelle dans le rôle du harponneur canadien Ned Land face aux tourments aristocrat­iques de James Mason, le redoutable capitaine Nemo.

3 LA VIE PASSIONNÉE DE VINCENT VAN GOGH (1956)

Dans l’une des meilleures adaptation­s biographiq­ues sur le peintre hollandais, Kirk Douglas rompt – sous la direction de Vincente Minnelli – avec ses rôles de durs à cuire et incarne brillammen­t le génie torturé de Van Gogh. Le rôle lui vaut un Golden Globe.

« J’ai failli me perdre dans le personnage », racontait l’acteur dans ses mémoires, Le Fils du chiffonnie­r (1988). « Parfois, il fallait que je m’empêche de me toucher l’oreille pour vérifier qu’elle était bien là », confessait-il, faisant allusion au fait que le peintre s’était tranché l’oreille. « Ça a été une expérience effrayante, proche de la folie ».

4 LES SENTIERS DE LA GLOIRE (1957)

Après Vincente Minnelli, la rencontre avec Stanley Kubrick est décisive dans la carrière de Kirk Douglas. Il devient l’un des premiers acteurs hollywoodi­ens à se lancer dans la production afin d’aider certains films à exister face aux studios prescripte­urs.

Avec ce pamphlet antimilita­riste en noir et blanc, le jeune Stanley Kubrick fait ses preuves : horreur des tranchées de la Grande Guerre, réquisitoi­re contre les officiers, procès inéquitabl­es des soldats frondeurs.

Le film – interdit dans de nombreux pays notamment en France pendant vingt ans – ne rapporte rien à Kirk Douglas.

5 SPARTACUS (1960)

En 1960, il produit Spartacus, réalisé par Stanley Kubrick, et embrasse ce grand rôle d’esclave devenu le meneur de tout un peuple contre l’Empire romain.

Après un tournage long et difficile, le film remporte un succès mondial et le consacre comme star d’Hollywood, mais aussi comme rebelle des grands studios, contribuan­t à défaire le système qui l’avait fabriqué.

En pleine chasse aux sorcières, il fait notamment apparaître au générique du film un scénariste ostracisé à Hollywood. Son engagement contre le maccarthys­me a été une de ses plus grandes fiertés, comme il l’expliquait dans son dixième livre, Iam Spartacus.

« Il faut s’engager, le plus grand pouvoir américain à l’étranger, c’est Hollywood », clamait l’acteur devenu, à cent ans, un farouche opposant au président Trump.

6 SEULS SONT

LES INDOMPTÉS (1962)

Dans Lonely are the Brave de David Miller, film préféré de tout son répertoire, Kirk Douglas interprète un cow-boy rétif au monde moderne, aux côtés de Gena Rowlands qui débute.

« J’aime le propos du film qui consiste à démontrer que si vous essayez d’être quelqu’un, la société va vous réduire en bouillie », écrivait l’acteur qui a tourné dans une quinzaine de westerns.

« Il est difficile d’imaginer qu’un film aussi radical et pessimiste soit réalisé aujourd’hui », expliquait-il dans le New York Times en 2012.

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