Quand les discriminations affectent la famille
RELAXNEWS | En 2017, une recherche américaine réalisée sur plus de 95 000 enfants montrait que la discrimination raciale augmenterait les risques de troubles de santé mentale chez l’enfant. Mais ces problèmes de santé pourraient également se répercuter sur les mères, avance une recherche américaine parue dans le Journal of Health and Social Behavior.
Les données étudiées proviennent de deux générations issues de l’enquête longitudinale nationale sur la jeunesse de 1979, soit un échantillon représentatif au niveau national d’hommes et de femmes interrogés régulièrement pendant plus de 40 ans.
L’ensemble des données de cette enquête, qui a porté sur 3.004 mères et 6.562 enfants, s’est concentré sur les réponses des adolescents à des questions portant sur les expériences relatant des discriminations aiguës (raciales, sexuelles, professionnelles) ou chroniques (échanges interpersonnels au cours desquels un individu se sent insulté ou rabaissé).
Les résultats mentionnent un risque accru de 22 % chez les mères des enfants discriminés de voir leur état de santé se dégrader entre 40 et 50 ans. Les mères dont les enfants sont exposés à de fortes discriminations d’ordre racial, particulièrement importantes chez les adolescents et les jeunes adultes afro-américains, sont les plus concernées.
« Nous savons depuis longtemps que les personnes qui sont traitées injustement sont plus susceptibles d’avoir une mauvaise santé mentale et physique. Nous savons maintenant que ces effets négatifs sur la santé peuvent être intergénérationnels et qu’ils sont susceptibles de contribuer aux disparités raciales en matière de santé », considère Cynthia Colen, professeure associée de sociologie à l’université d’État de l’Ohio (États-Unis) qui a dirigé la recherche.