Une pesée peu orthodoxe
On connaît les pesées officielles dans les sports de combat et ses particularités. Celles dans le monde de l’haltérophilie sont dans une classe à part.
Les athlètes se pointent sur le pèse-personne seulement deux heures avant le début de leurs compétitions.
« C’est difficile », a indiqué Kristel Ngarlem qui maintient son poids autour de 78,5 kg entre les compétitions. « Contrairement aux sports de combat, on n’a pas une nuit et trois repas pour récupérer. La dynamique est vraiment différente.
« Il n’est pas rare de voir des athlètes aller dans le sauna pour faire le poids lorsqu’ils sont à la limite. Ils ont peur de monter dans une catégorie supérieure parce qu’ils savent que ça pourrait leur prendre plusieurs mois pour trouver leurs repères. »
De cette façon, les athlètes ne peuvent pas reprendre de poids de façon indue avant leurs premiers essais avec les barres.
« Après ta pesée, tu peux boire de l’eau et des électrolytes. Tu peux manger une banane ou des collations légères. Tu n’as pas beaucoup de temps. »
COMME LA COURSE À PIED
Dans un sport comme la boxe, l’escrime ou le tennis de table, les athlètes ont des adversaires devant eux lors de leurs tournois. À l’haltérophilie, les athlètes, comme Ngarlem, mènent leur combat contre une barre avec des disques en fonte à chaque extrémité.
« Je compare mon sport à la course à pied, qui tente de retrancher des secondes à ses meilleurs temps, a souligné la Québécoise. Nous, c’est de battre notre meilleure charge.
« Moi, c’est 101 kg à l’arraché et 134 kg à l’épaulé-jeté. Ma motivation est de passer en haut de ces marques. C’est différent, et la préparation l’est tout autant.
« À l’entraînement, tu peux soulever ces charges. Toutefois, les sensations sont tellement différentes en compétition avec l’adrénaline. »
Il faut comprendre qu’en haltérophilie, un athlète améliore ses meilleures performances de façon graduelle, soit un kilo à la fois. Si la majoration est trop importante dans un délai assez court, ça peut soulever certaines interrogations.
Par exemple, Ngarlem vise un total combiné de 235 kg pour les Jeux panaméricains. Ce sont deux kilos de plus que son résultat à Rome. C’est un objectif qui est raisonnable et réalisable.