Le mystère plane sur son absence
Shea Weber pourrait devoir s’absenter un bon moment
S’il y en a un qui n’a pas été épargné par les blessures depuis quelques années, c’est bien Shea Weber. Au cours des deux dernières saisons, le défenseur a raté un total de 80 matchs. Or, le capitaine du Canadien pourrait bien ne pas être au bout de ses peines.
Blessé au bas du corps mardi dernier au New Jersey, Weber n’a toujours pas rechaussé les patins. Il n’a pas accompagné l’équipe pour le voyage à Boston et à Pittsburgh, et Claude Julien ne prévoit pas être capable d’en dévoiler plus sur la situation avant la fin de la semaine.
Or, hier matin, Bob McKenzie, l’un des plus influents journalistes affectés à la couverture des activités de la LNH, a laissé tomber une bombe sur Twitter. Le reporter de TSN a écrit que « les pronostics ne sont pas encourageants du tout quant à la possibilité de le revoir revenir au jeu bientôt ».
Mis au courant de ce gazouillis et malgré l’insistance des journalistes présents à l’entraînement optionnel tenu avant le départ de l’équipe pour Boston, l’entraîneur du Canadien a quelque peu perdu patience.
« Il [McKenzie] n’est pas le dieu du Canadien. C’est nous, médicalement, qui gérons ces situations-là. Tant qu’on n’a rien de concret, ça ne me donne rien de vous dire quelque chose, a martelé Julien. Ce que j’ai dit, c’est la vérité. Il ne fait pas le voyage et on espère des nouvelles à la fin de la semaine. »
MOINS DE ,500 SANS LE CAPITAINE
Incluant les trois derniers matchs, le Tricolore a maintenu un dossier de 32-36-15 en l’absence de Weber depuis le début de la campagne 2017-2018.
D’ailleurs, Julien ne s’est pas montré plus bavard lorsqu’on lui a demandé si cette blessure est reliée aux interventions chirurgicales au pied gauche et au genou droit qu’il a dû subir au cours des deux dernières années.
« Je ne peux pas commenter. On va s’en tenir à une blessure au bas du corps, a-t-il insisté. Ensuite, on va composer avec ça.
J’aime mieux donner une mise à jour claire au lieu de spéculations. »
BYRON PRESSÉ DE REVENIR
Par ailleurs, les nouvelles sont plus encourageantes dans le cas de Paul Byron. Comme Julien l’avait indiqué lundi matin, l’attaquant sera du voyage. De là à savoir s’il affrontera les Bruins ou les Penguins, après trois mois sur la touche, il y a un grand pas à franchir.
« Quand tu manques trois mois, tu n’as pas l’intensité. Mais ce que je peux apporter, ce sont des jambes fraîches, de l’énergie, a indiqué Byron, qui, évidemment, meurt d’envie de renouer avec l’action. Les gars sont fatigués, ils poussent fort. Je suis frais et dispos. J’ai hâte de recommencer à jouer. »
À l’origine, l’athlète de 30 ans devait seulement rater quatre semaines d’activités. Cette convalescence, beaucoup plus longue que prévu (il est rendu à 13 semaines), a occasionné beaucoup de frustrations.
« C’est une des blessures les plus éprouvantes, car personne ne sait vraiment ce qui s’est passé ni dans quelles circonstances. On réévaluait de semaine en semaine, de jour en jour. De ne pas avoir d’échéancier, c’était frustrant », a-t-il raconté.
« Je ne pensais pas que ça prendrait trois mois », a également déclaré Byron se disant sûr de redevenir le joueur qu’il était l’an dernier.
PEU D’ENTRAÎNEMENT
Sans doute dans le but de respecter l’échéancier initial, l’Ontarien a tenté un retour à l’entraînement avec ses coéquipiers, le 13 décembre. Ce ne fut pas concluant.
« Peut-être que j’y suis allé trop fort, trop vite. Ça faisait déjà quelques jours, avant l’entraînement, que ça faisait mal. Cette journée-là, je savais que quelque chose clochait, alors j’ai arrêté. Puis, j’ai pris mon temps pour m’assurer que ce soit guéri. »
Prêt à revenir au jeu, Byron a toutefois indiqué qu’il aimerait participer à un entraînement complet avec ses coéquipiers avant d’effectuer son retour.
S’il souhaite revenir au jeu cette semaine, il devra s’en passer. À ce temps-ci de la saison, les entraînements matinaux sont optionnels. Et demain, Julien a déjà prévu donner congé à ses joueurs. Un congé qui s’inscrit dans les normes de la convention collective.