Une chance réelle de freiner le coronavirus
Plus de 1100 personnes en sont déjà décédées en Chine
PÉKIN | (AFP) L’Organisation mondiale de la santé a estimé hier qu’il y avait une « chance réaliste de stopper » la propagation dans le monde du nouveau coronavirus, qui reste une « très grave menace » et a dépassé la barre des mille morts.
« Si nous investissons maintenant, nous avons une chance réaliste de stopper cette épidémie », a déclaré hier Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, lors d’une conférence de presse à Genève, en Suisse.
Au moins 1113 personnes ont perdu la vie en Chine depuis que la première mort imputée au nouveau coronavirus, désormais appelé le « COVID-19 », a été rendue publique le 11 janvier, ont annoncé hier les autorités locales. Et plus de 44 653 personnes ont été contaminées dans tout le pays.
M. Ghebreyesus a souligné que même si plus de 99 % des cas étaient localisés en Chine, le virus représente « une très grave menace pour le reste du monde ».
Ce dernier a appelé tous les pays à faire preuve de « solidarité » en partageant leurs données, afin de développer la recherche sur la maladie.
À l’extérieur de la Chine, le virus a entraîné la mort de deux personnes, une aux Philippines et une autre à Hong Kong.
Plus de 400 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires.
BATEAU DE CROISIÈRE
Au Japon, la situation s’est aggravée sur le bateau de croisière Diamond Princess, à bord duquel environ 250 Canadiens, dont des Québécois, séjournaient.
Pas moins de 39 nouveaux cas ont été confirmés hier, portant le total à 174 personnes contaminées. Elles sont traitées dans un hôpital japonais. Jusqu’ici, huit voyageurs canadiens ont été infectés.
Ce sont 492 personnes qui ont été testées sur les 3711 passagers et membres d’équipage initialement présents à bord du paquebot.
Ils sont maintenant en quarantaine dans un port près de Yokohama.
Le deuxième avion nolisé transportant les 185 Canadiens qui se trouvaient dans la région de Wuhan, épicentre de l’épidémie, est arrivé sur une base militaire de Trenton, en Ontario, hier matin. Ils seront aussi en quarantaine et n’auront pas de contacts avec ceux rapatriés vendredi.
Jusqu’à maintenant au Canada, sept cas ont été confirmés, soit trois en Ontario et quatre en Colombie-Britannique.