Trafiquant d’armes encore trop dangereux
Sa libération conditionnelle est refusée en appel
Un trafiquant d’armes montréalais qui vendait sur internet des fusils d’assaut AK-47 a encore échoué à obtenir sa libération conditionnelle, même s’il prétend qu’il aurait déjà dû l’avoir.
« La Commission a considéré votre risque élevé de récidive, votre criminalité sérieuse, vos problèmes de comportement, le manque de progrès… La division d’appel confirme le refus de vous accorder une semi-liberté », peut-on lire dans la plus récente décision concernant Anatoliy Vdovin.
Âgé de 50 ans, Vdovin était tombé dans la mire des enquêteurs en 2012, quand ils ont été alertés qu’un Montréalais écoulait de sa résidence des armes d’assaut.
BIEN ÉQUIPÉ
Les informations se sont avérées exactes, puisque Vdovin pouvait effectivement équiper une petite armée. Lors d’une perquisition chez lui, la police avait saisi tout le nécessaire pour fabriquer un millier de AK-47 automatiques, 200 silencieux et des chargeurs de haute capacité.
Le tout était mis en vente sur internet.
Déclaré coupable de trafic d’armes, le trafiquant avait été condamné en 2018 à 10 ans de pénitencier. Il espérait sortir au tiers de sa peine, mais son comportement en détention ne l’a pas aidé.
« Vous insultez les agents correctionnels, vous avez lancé de la nourriture sur les officiers, vous vous êtes battu avec des codétenus, vous frappez des objets... », avaient expliqué les commissaires en octobre dernier.
REFUS INACCEPTABLE
Sauf qu’aux yeux de Vdovin, ce refus n’était pas acceptable. Pour preuve, a-t-il tenté de plaider en appel, un superviseur et un enseignant s’étaient prononcés en sa faveur.
Il a aussi soulevé une erreur dans un rapport indiquant qu’il avait été condamné en 2002 pour des voies de fait causant des lésions. La sentence avait plutôt été rendue en 2000, a-t-il souligné.
« Cette erreur cléricale est mineure et n’affecte pas l’évaluation de votre dangerosité, a noté la division d’appel. La Commission a mené adéquatement une évaluation de votre risque de récidive. »
Vdovin pourra à nouveau tenter d’obtenir sa libération conditionnelle d’ici les prochains mois.