30,5 millions $ dans la réforme du recyclage
AGENCE QMI | Le gouvernement du Québec investira 30,5 millions $ dans sa réforme du recyclage qui sera confié aux entreprises qui produisent des contenants, des emballages ou des imprimés.
Si cette vaste réforme proposée est adoptée à l’Assemblée nationale, les entreprises « seront responsables de leurs produits du début à la fin de leur cycle de vie » et « prendront donc en charge leur récupération, leur tri, leur conditionnement et leur recyclage », a fait savoir le ministre de l’Environnement, Benoit Charette.
En conférence de presse à Montréal, il a dit hier que ce principe « de la responsabilité élargie des producteurs » permettra d’améliorer la performance du recyclage au Québec.
MODERNISER LES CENTRES
L’enveloppe de 30,5 M$ servira à aider et moderniser les centres de tri, ainsi qu’à trouver des débouchés pour les produits recyclés.
« Des pénalités ou l’obligation d’investir dans l’amélioration du système seront prévues en cas de non-atteinte des objectifs », prévient le ministre de l’Environnement par communiqué. Ces objectifs n’ont toutefois pas encore été fixés.
Les producteurs d’emballages, de contenants ou d’imprimés devront conclure des ententes avec les municipalités pour la collecte.
« Il est très important de regagner la confiance du public envers la gestion de nos matières recyclables », a dit le ministre Charette par communiqué.
Cette réforme vise tous les producteurs d’emballages ou de contenants pour des produits vendus au Québec, qu’ils soient basés ou non dans la province.
OPPORTUNITÉ ÉCONOMIQUE
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) voit dans cette proposition une « opportunité de développement économique ».
Elle croit que la modernisation des centres de tri permettra d’avoir des matières recyclables de meilleure qualité, ce qui profitera aux recycleurs locaux.
« Les possibilités de débouchés sont nombreuses et l’innovation peut mener à l’émergence de nouvelles solutions québécoises d’économie circulaire, pour des matériaux de construction, par exemple », a précisé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. Il invite cependant le gouvernement à en faire davantage pour le recyclage du verre.