La pollution de l’air fait 21 000 victimes
Greenpeace contredit les données d’Ottawa
AGENCE QMI | L’organisme environnementaliste Greenpeace estime, dans un rapport mondial évaluant les impacts de la pollution de l’air, que les principaux polluants contribuent aux décès prématurés d’environ 21 000 Canadiens et coûtent environ 50 milliards $ par année au pays.
Selon les estimations dévoilées aujourd’hui par Greenpeace, l’impact financier généré par les polluants de l’air serait considérable et oscillerait autour de 50,5 milliards $ CAN. Cette facture de la pollution est, avant tout, générée par les coûts engendrés pour soigner les personnes affectées par des polluants, ainsi que par leur absence au travail.
En effet, des polluants comme les particules fines d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, l’ozone et le dioxyde d’azote sont connus pour causer ou empirer diverses maladies allant de l’asthme au cancer du poumon, en passant par les maladies respiratoires, le diabète de type II et les crises cardiaques.
QUI DIT VRAI ?
Par ailleurs, environ 21 000 Canadiens mourraient prématurément en raison de complications générées par la pollution de l’air.
« La combustion des énergies fossiles ne fait pas que brûler notre planète, elle a aussi un impact sur notre santé et notre économie », a fait valoir le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace-Canada, Patrick Bonin, en plaidant pour une transition énergétique verte.
Ces données sont toutefois bien différentes de celles mises de l’avant par Environnement Canada. Dans sa dernière étude des impacts de la pollution publiée en 2019, le ministère fédéral estimait qu’environ 14 600 décès de Canadiens par année pouvaient être liés, en partie, à la pollution atmosphérique.
Si le fédéral dénombrait moins de morts que Greenpeace, son évaluation du coût de la pollution, elle, était bien plus élevée. Selon le rapport, la valeur économique des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique atteindrait environ 114 milliards $ par année au pays.