Premières Nations et blocage inacceptable
Ainsi, les Mohawks de Kahnawake ont poursuivi hier le blocage du service de train de banlieue de la ligne exo4 à Candiac.
Ce faisant, cette poignée de manifestants souhaite témoigner de son appui aux Premières Nations qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink, une infrastructure qui doit être construite dans le nord de la Colombie-Britannique.
Récapitulons.
PRIS EN OTAGE
TRUDEAU
En guise de soutien à un projet qui verra le jour à des milliers de kilomètres de chez eux, cinq, six personnes ont choisi d’empoisonner la vie de milliers d’honnêtes travailleurs qui ne demandent qu’à se rendre au travail pour gagner leur salaire et payer de précieux impôts aux gouvernements.
Ces travailleurs, qui n’ont absolument rien à voir avec le litige, se retrouvent du jour au lendemain pris en otage pour un projet qui ne touche même pas le Québec.
Et que font nos autorités ? Strictement rien. Hier, le malaise était palpable à entendre les différents élus qui ont osé commenter frileusement la situation.
Au mieux, on émet des souhaits, on appelle au dialogue, mais on évite d’agir avec fermeté pour ne pas jeter de l’huile sur le feu et risquer de revivre de vieux cauchemars. Et c’est ça qui devient extrêmement frustrant.
Parce que le citoyen n’appartenant pas aux Premières Nations a l’impression que lui, il se ferait ramasser par le fond de culotte illico presto si, avec trois, quatre voisins, ils décidaient de paralyser tout un réseau pour protester contre une volonté gouvernementale qui ne les touchait guère.
FOSSÉ
Le résultat, c’est que les communautés autochtones creusent le fossé qui les sépare du reste de la population. Encore une fois.
Car s’il est vrai que les séquelles historiques sont nombreuses, il n’en demeure pas moins que le fait de vivre dans la marge et de fonctionner selon des doubles standards n’est pas toujours justifiable aux yeux de la population.
Ce faisant, celle-ci se désensibilise face à certains aspects qui mériteraient pourtant toute notre attention. Pensons aux problèmes sociaux vécus dans les réserves, tels que la violence faite aux femmes et aux enfants, la toxicomanie, le suicide, le manque de ressources en santé mentale et physique, les écoles, le logement, etc.
Nous devrions collectivement sentir une urgence évidente d’agir. Avoir envie d’en faire plus et de parvenir à améliorer les choses. Pourtant, malgré les différents rapports de commissions, de comités et autres groupes d’experts, on n’en parle que très peu. Peut-être que si la cohabitation était plus harmonieuse, cela contribuerait à assainir le climat. Quand ce n’est pas le manque de transparence quant à l’utilisation des fonds publics, c’est la désobéissance civile et l’absence de considération pour les impacts encourus découlant de moyens de pression plus que discutables.
Cette attitude, jumelée au laxisme des gouvernements qui ont peur d’avoir peur, n’aide en rien les relations avec les Premières Nations.