Quoi penser d’un amoureux qui te met sur le nez tes moindres défauts ?
Je suis en couple depuis 10 ans avec un homme que j’adore. Quand on s’est connus, il était charmant avec moi. Toujours attentionné, il m’aidait à descendre de la voiture, me complimentait sur ma tenue et ne manquait pas une occasion pour me faire des compliments, même sur mes rondeurs, qu’il trouvait alors adorables ! J’ai toujours eu un petit excès de poids et ça me complexait, mais avec lui, ce travers faisait quasiment mon affaire puisqu’il me rendait, selon ses dires, encore plus séduisante aux yeux de l’homme de ma vie.
Après deux ans de cohabitation, nous avons décidé de faire un premier enfant, puisque fonder une famille était notre objectif commun. Un an jour pour jour après la naissance de ma fille, je suis de nouveau tombée enceinte de mon garçon. Et c’est après ma deuxième grossesse que les choses entre nous ont commencé à changer.
Devant la course à obstacles que représentait le départ pour le travail le matin avec le soin des deux petits et le trajet pour les mener à la garderie, d’un commun accord, on a décidé que je quitterais mon emploi pour m’occuper des enfants. Ainsi on allait se simplifier la vie et s’éviter les sempiternelles disputes quotidiennes.
C’est un fait qu’on a cessé de se disputer à propos des enfants puisque c’était moi qui m’en occupais en exclusivité. Le fait de rester à la maison habillée en mou à plein temps m’a fait perdre de vue une taille qui n’a cessé de s’épaissir, en même temps que mon conjoint cessait d’aimer mes rondeurs, et s’en moquait quotidiennement.
Après dix ans de vie commune, on ne baise presque plus, car il semble que son travail draine toutes ses énergies. Il passe son temps à m’appeler la grosse, pour me forcer dit-il à me reprendre en main. Cerise sur le gâteau, on ne sort quasiment plus, car, je suis un
turn off quand je m’habille pour sortir tellement je manque de goût selon lui.
Confinée à la maison avec pas d’amies pour me changer les idées et une famille qui vit à 500 km, je m’enlise dans un gouffre dont je crains de ne pouvoir jamais sortir. Certains jours, je braille toutes les larmes de mon corps. Peux-tu m’aider Louise ? Kim
J’aimerais vous insuffler le courage nécessaire pour sortir d’urgence de votre isolement afin de voir autre chose que les murs de votre maison, vos enfants, et le malappris qui vous tient lieu de conjoint. Il faut consulter votre médecin de famille pour lui raconter l’état dépressifdans lequel vous êtes et qu’il s’organise pour vous faire voir un psychologue de toute urgence. Si vous n’en avez pas, prenez rendez-vous au CLSC et voyez la travailleuse sociale. Il faut aussi avoir une conversation de fond avec votre conjoint pour qu’il prenne en compte d’abord votre valeur personnelle, puis votre état, et qu’en conséquence, il modifie son comportement. Vous ne devez plus accepter d’être méprisée ainsi. Plus vous tarderez à agir sur tous ces fronts, plus terrible sera votre descente vers une dépression certaine, si elle n’est pas déjà enclenchée.