Jouer de la batterie
On ne vous fera pas languir plus longtemps : la nouvelle Mini Cooper SE (S Electric) déçoit par sa très faible autonomie. Et pour cause, une batterie de seulement 32,6 kWh qui permet à peine de faire mieux que les premières Ford Focus Electric et Nissan Leaf.
Cela signifie une autonomie de 177 kilomètres, et donc entre 110 et 120 kilomètres en hiver. Inutile de vous dire que pour cette raison, les Chevrolet Bolt et Kia Soul EV ne se sentent aucunement menacées.
La Mini Cooper SE offre toutefois un élément que vous ne retrouverez pas chez la plupart des voitures compactes électriques : le plaisir. Certes, il n’est pas désagréable de circuler en silence au volant d’une Nissan Leaf, dans un confort des plus honnêtes.
Mais la Mini offre la fantaisie, le caractère et la puissance de la Cooper S, ne perdant au passage que la sonorité envoûtante de son moteur turbo. Qui plus est, le surplus de poids par rapport à une Cooper S à essence n’est que de 145 kilos.
Direction précise, accélérations vives et maniabilité remarquable font donc partie des avantages de cette sympathique bagnole, qui vous incite à conduire tant de façon sportive qu’écologique. Il faut dire qu’avec quatre modes de conduite et deux modes de régénération d’énergie, la Cooper SE s’adapte littéralement à l’humeur de son conducteur.
Soulignons au passage que le mode de régénération accentué permet de conduire en ville sans jamais devoir utiliser les freins (sauf en cas d’urgence).
UN HABITACLE 100 % MINI
À bord, la plus grande distinction demeure l’instrumentation. Un écran numérique de 5,5 pouces reprenant la forme d’un cylindre couché à la verticale, et qui livre l’essentiel de l’information via une très belle illustration graphique. Du reste, tout est « du pur Mini ».
Même console centrale, même écran circulaire où la circonférence s’illumine pour une ambiance unique, et même commutateurs chromés nécessaires à la gestion des paramètres de conduite. Notez cependant que le petit levier de démarrage est vert et non pas rouge !
Une des grandes beautés de la Mini ? L’espace intérieur qui n’est aucunement hypothéqué par rapport aux autres modèles Cooper à trois portes. Cela permet à quatre adultes de s’installer à bord, tout en conservant un espace de chargement minimalement raisonnable.
Positionné sous le capot, le moteur de 135 kW (181 chevaux) n’affecte que peu l’équilibre des masses de la voiture, qui se comporte à merveille. Il faut dire que le bloc de batterie conçu en forme de T se loge pour sa part sous le siège arrière, se dirigeant aussi sous la console, entre les deux sièges avant.
Le temps de recharge ? Environ 3,5 heures sur une borne de 240 V à domicile, ou 35 minutes sur une borne de recharge rapide (BRCC), pour atteindre 80 % de la charge totale. Autre bonne nouvelle, le chauffage de l’habitacle qui n’affecte que peu l’autonomie de la voiture. Pour ce faire, Mini fait ici appel à une pompe qui emmagasine la chaleur générée par le moteur, la batterie ou encore le mouvement des roues.
À PARTIR DE 35 433 $
Voilà le prix que vous coûtera une Cooper SE de base, toutes taxes incluses, une fois le crédit gouvernemental de 13 000 $ appliqué. Si l’on décortique le tout, cela signifie 39 990 $ (+ 2135 $ de transport et préparation), pour un total de 48 433 $ avec taxes, moins les 13 000 $ de crédit.
Un prix qui est donc légèrement plus élevé que celui de la Volkswagen e-Golf, sur le point de nous quitter, laquelle propose 24 kilomètres supplémentaires d’autonomie. Et bien sûr, il est ici question de la version de base (Classic), déjà bien équipée, mais qui ne comprend ni toit ouvrant panoramique ni sellerie en cuir.
Sachez qu’un modèle Premier débute à 44 990 $ et que le Premier+ grimpe à 47 990 $.
La Cooper SE, compte tenu de son autonomie limitée, doit donc être considérée comme un jouet de luxe voué à un usage principalement citadin.
En terminant, ne trouvez-vous pas exagéré le prix de transport et de préparation de cette Mini ? Parce qu’à 2135 $ + taxes (donc 2455 $), ça donne presque envie d’aller la chercher soi-même !