Le Journal de Montreal

L’occasion d’une vie

Iadeluca s’est fait un peu tirer l’oreille avant d’accepter le poste d’entraîneur

- RICHARD BOUTIN

Après une longue réflexion, une consultati­on de sa garde rapprochée et une rencontre avec la directrice des sports, Manon Simard, Marco Iadeluca a changé son fusil d’épaule et s’est lancé dans la course à la succession de Danny Maciocia.

« Manon a été surprise de voir que je ne voulais pas postuler », a raconté Iadeluca, qui a été confirmé dans ses fonctions d’entraîneur-chef des Carabins de l’Université de Montréal, hier, dans une salle bondée de la brasserie Molson Coors.

« Elle m’a invité à poursuivre ma réflexion. Après avoir beaucoup hésité et pensé ne pas le faire, j’ai décidé de me lancer dans le processus pour ne pas avoir de regrets. »

Les occasions de ce genre se produisent rarement.

« Je me suis lancé parce qu’une opportunit­é de diriger un programme universita­ire dans le Top 5 au pays se produit une fois dans une vie », a-t-il confié.

« L’opportunit­é était trop grosse pour la laisser passer. C’est un poste que je ne suis pas certain d’avoir déjà rêvé d’occuper. »

« À l’exception de mes passages avec les équipes du Québec et du Canada, j’ai peu d’expérience comme entraîneur-chef, mais je ne serai jamais prêt si je ne le suis pas après 25 ans comme entraîneur », poursuit Iadeluca, qui était entouré de son épouse, de ses trois filles, de son frère Tony et de cousins.

« J’amorce ma 25e saison cette année et j’ai fait mes classes en travaillan­t dans tous les niveaux. En 25 ans, j’ai eu la chance d’apprendre de deux des plus grands entraîneur­s au Québec en Danny et mon frère Tony. »

SUCCESSEUR DÉSIGNÉ

Identifié comme le dauphin de Maciocia quand ce dernier retournera­it dans la LCF, Iadeluca a été le premier à quitter il y a 18 mois pour un emploi de gestionnai­re au Collège André-Grasset et un poste d’adjoint au sein des Phénix avant de rentrer au bercail.

« Il y avait un plan de contingenc­e qui prévoyait que je prenne la relève si Danny quittait », a raconté celui qui a été coordonnat­eur offensif des Bleus de 2011 à 2017.

« Cette fois-ci, je suis passé à travers un processus rigoureux d’entrevue et ça me rend encore plus fier. Je rentre par la grande porte. »

Manon Simard assure que l’embauche de Iadeluca ne se voulait pas une formalité.

« Les entrevues étaient très importante­s contrairem­ent à 2002, où nous avions embauché Jacques Dussault sans entrevue », a-t-elle affirmé.

« Le défi n’était pas le même cette fois-ci. On connaissai­t la valeur de Marco, mais il devait nous démontrer sa passion et son intérêt. Il est entré par la grande porte. Son embauche se veut une continuité. Il représente le passé, le présent et l’avenir. »

« Sa courte expérience comme entraîneur-chef ne m’a pas refroidie parce qu’il a toujours agi en leader », poursuit l’ancienne nageuse de l’équipe canadienne.

« Il n’y a aucun doute qu’il est capable de diriger 80 joueurs. Ses valeurs éducatives sont un aspect très important. »

4 SUR 20

Simard et le comité de sélection ont retenu quatre candidats en entrevue parmi la vingtaine qui avaient signifié leur intérêt.

D’ici le 1er mars, Iadeluca estime que la priorité est le recrutemen­t, dossier auquel il s’est attaqué dès lundi. Il rencontrer­a par la suite ses adjoints et assure qu’aucune discussion n’a encore eu lieu.

 ?? PHOTO DOMINICK GRAVEL, AGENCE QMI ?? Marco Iadeluca répondant aux questions des médias, hier. À L’arrière-plan, son prédécesse­ur, Danny Maciocia, et Manon Simard, directrice des sports de l’Université de Montréal.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, AGENCE QMI Marco Iadeluca répondant aux questions des médias, hier. À L’arrière-plan, son prédécesse­ur, Danny Maciocia, et Manon Simard, directrice des sports de l’Université de Montréal.

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