Un quart de million pour tenter d’éviter l’abolition
Les commissions scolaires ont été très dépensières
QUÉBEC | La Fédération des commissions scolaires du Québec a dépensé au moins 273 686 $ de fonds publics en frais d’avocats, relations publiques et campagne publicitaire au cours de la dernière année pour lutter contre leur abolition par le gouvernement Legault.
L’organisme, qui se donne le mandat de défendre « les intérêts des commissions scolaires » et « promouvoir le système public d’éducation » a retenu les services de deux firmes d’avocats.
La première, Gauthier Bédard, a reçu un montant total de 73 088, 01 $, a révélé la FCSQ en réponse aux questions de notre Bureau parlementaire. La firme Davies, dont un des associés est l’ex-PM Lucien Bouchard, a pour sa part obtenu 12 098, 41 $.
AVOCATS
« À la suite d’une résolution du conseil général, la FCSQ a effectivement fait affaire avec des bureaux d’avocats pour vérifier certains aspects légaux du projet de loi no 40 ainsi que ses impacts sur la Fédération et ses membres », explique la directrice des communications de la fédération, Caroline Lemieux, dans une réponse écrite.
À la suite de l’adoption du projet de loi 40, qui a aboli les commissions scolaires la semaine dernière, la FCSQ a mis fin à ces contrats, ajoute-t-elle.
Avocat au sein de Gauthier Bédard, l’ex-député Stéphane Bédard a refusé de commenter le mandat de sa firme. Celui qui est également analyste à l’émission a toutefois assuré qu’il a évité de commenter le dossier au cours des derniers mois.
FIRMES DE RELATIONS PUBLIQUES
Avant de rendre les armes, la FCSQ a aussi embauché deux importantes entreprises de relations publiques pour redorer son blason auprès de la population québécoise. La firme Citoyen Optimum Québec a obtenu un contrat de 93 500 $ pour conseiller la fédération dans ses relations avec les médias.
De son côté, Ogilvy Montréal a reçu 95 000 $ pour créer une campagne publicitaire radiophonique qui mettait en vedette l’actrice Marie-Soleil Dion.
« À nos yeux, c’est ni plus ni moins du gaspillage de fonds publics, qui démontre une fois de plus le bien fondé de dépolitiser la gouvernance scolaire », a réagi hier le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Dans une déclaration écrite, le ministre a d’ailleurs salué « la décision de la nouvelle administration de la FCSQ de mettre fin à ces décisions, qui ont privé nos élèves de précieuses sommes ».