Toujours pas en paix un an après le meurtre de sa fille
Le tueur de la jeune femme de 24 ans a écopé d’une sentence de prison à vie
SAGUENAY | La mère d’une jeune femme originaire de Saguenay, qui a été tuée à Montréal il y a près d’un an, demeure inquiète malgré la sentence de prison à vie qui vient d’être imposée au meurtrier.
« Peu importe les années, ça ne nous ramènera pas ce qu’on a perdu, a confié hier à TVA Nouvelles Kathy Guay, la mère de Noémie Lavoie. Je ne lui pardonnerai jamais, c’est sûr. »
Plus tôt cette semaine, Ali Mahadi Mahamat a plaidé coupable à l’accusation de meurtre non prémédité qui pesait contre lui. Il a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 15 ans.
Le 26 février 2019, celui-ci a froidement tué à coups de couteau et par strangulation Noémie Lavoie, son ex-conjointe âgée de 24 ans, dans un appartement du quartier Ahuntsic, à Montréal.
LIBÉRATION CONDITIONNELLE
Malgré la sentence à perpétuité dont il a écopé mardi dernier, la mère de la victime, qui était originaire du secteur Laterrière, à Saguenay, n’est toujours pas en paix.
Mme Guay croit que la mort de sa fille aurait pu être évitée, tout comme la mort de Marylène Levesque.
Cette jeune femme de l’arrondissement de Jonquière, à Saguenay, s’est malheureusement retrouvée sur la route d’Eustachio Gallese, le soir du 22 janvier dernier. Cet homme avait été condamné en 2004 du meurtre non prémédité de sa conjointe.
Le jour de l’homicide de Noémie Lavoie, Mahadi Mahamat était lui aussi en libération conditionnelle à la suite d’une agression armée et violente, commise en 2016.
Il risquait même d’être expulsé du pays dans les semaines suivantes.
DES RATÉS
« Il devait être déporté. Finalement, il ne l’a pas été. Il est sorti et ma fille s’est fait tuer, s’est indignée Mme Guay. S’il n’avait
pas été libéré, ma fille serait sûrement en vie aujourd’hui. »
Selon elle, ce drame est un autre triste exemple des ratés du système judiciaire.
Mme Guay espère d’ailleurs que son témoignage permettra de protéger d’autres femmes.
« Je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’un jour, il va peut-être ressortir et qu’il va encore avoir la chance d’en tuer une autre. Il ne faut pas que ça arrive. »