La Chine révise le nombre de morts après des « doublons »
Les autorités sanitaires avaient comptabilisé 108 décès de trop dans un bilan hier
PÉKIN | (AFP) La Chine a annoncé tard hier soir avoir révisé à la baisse son bilan de décès liés à l’épidémie de coronavirus, désormais de 1380 morts, en raison de « doublons » et après l’adoption la veille d’une nouvelle méthode de comptabilisation.
La Commission nationale de la santé, qui fait office de ministère, a confirmé 121 nouveaux décès de personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19 durant les dernières 24 heures.
Elle a aussi indiqué avoir retranché du total national 108 morts préalablement recensés dans la province du Hubei, l’épicentre du virus.
La Commission justifie cette révision par des « doublons dans les statistiques », constatés après une « vérification » dont elle ne précise pas la nature.
Sans cette rectification, le bilan national aurait approché les 1500 décès.
Le nombre total de cas d’infection en Chine continentale, qui a lui aussi été révisé en raison de doublons, s’établit par ailleurs à 63 851.
Les autorités sanitaires du Hubei avaient annoncé jeudi à la surprise générale un élargissement de leur définition des personnes contaminées par le nouveau coronavirus.
TEST DE DÉPISTAGE
Jusqu’à présent, un test de dépistage était indispensable pour déclarer un malade comme un cas confirmé.
Dorénavant, les patients diagnostiqués cliniquement seront aussi comptabilisés. En clair, ceux ayant subi par exemple une simple radio pulmonaire et chez qui auront été constatés des symptômes pourront également être déclarés confirmés.
Cette nouvelle méthode a pour effet de sensiblement gonfler le nombre de personnes officiellement contaminées et de morts dans le Hubei.
L’objectif avoué : qu’aucun malade ne passe entre les mailles du filet et faire en sorte que les personnes diagnostiquées reçoivent tous un traitement adéquat.
VICTIME AU JAPON
Hier, une quarantaine a été pour la première fois décrétée au Vietnam, dans une commune située près de Hanoï.
Le Japon a quant à lui annoncé le premier décès d’une personne contaminée sur son territoire, une octogénaire. C’est le deuxième cas enregistré hors de Chine après celui d’un Chinois, aux Philippines.
En Chine, sous la forte pression de l’opinion qui leur reprochait leur gestion de la crise, les deux chefs du Parti communiste chinois pour la province du Hubei et Wuhan ont été limogés.
Par ailleurs, les autorités japonaises se préparaient hier à évacuer du bateau de croisière en quarantaine certains passagers âgés et de santé fragile.