Le Journal de Montreal

UNE CULTURE DE CHAMPIONS

Chez les Penguins, il n’est pas question de se contenter d’une participat­ion aux séries éliminatoi­res

- Gino jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

PITTSBURGH | Pour certaines équipes, viser une qualificat­ion pour le tournoi printanier est un objectif suffisant. Pour d’autres, il est impensable d’oser viser plus bas que la conquête de la coupe Stanley.

C’est le cas des Penguins de Pittsburgh, qui, malgré les titres de 2016 et 2017, continuent de mettre la barre le plus haut possible.

« Chaque année, il y a eu un sentiment d’urgence. Chaque année, on a voulu gagner. Il n’y a jamais eu un autre objectif que celui de gagner la coupe Stanley », a lancé Kristopher Letang, entouré des journalist­es montréalai­s après l’entraîneme­nt des Penguins, hier.

Bien que décimés par des blessures à des éléments clés pendant une bonne partie de la première portion du calendrier, les Penguins occupent le quatrième rang dans l’Associatio­n de l’Est.

Au lieu de s’en satisfaire, le directeur général Jim Rutherford a fait l’acquisitio­n, au début de la semaine, de Jason Zucker, un ailier gauche capable de faire le travail au sein du premier trio. Acquis du Wild, le Californie­n viendra accomplir ce qu’Alex Galchenyuk n’a pas été en mesure de faire : combler la perte de Jake Guentzel, dont la saison est terminée depuis le 30 décembre.

« Chaque jour, on se demande ce que l’on peut faire pour repousser les standards et s’assurer que cette équipe prétendra au titre.

C’est l’objectif ultime, a martelé Mike Sullivan, l’entraîneur des Penguins. Parfois, on trouve la réponse au sein de notre propre organisati­on. Parfois, c’est avec une transactio­n, comme on l’a vu cette semaine.

« Jim a fait tout un travail au fil des années, malgré l’ère du plafond salarial dans laquelle nous sommes, pour remodeler l’équipe à plusieurs occasions et nous offrir la chance d’être constammen­t compétitif­s », a ajouté Sullivan.

DES ANNÉES À NE PAS GASPILLER

Il faut dire qu’il y a, chez les Penguins, une culture qui exige de refuser toute demi-mesure. D’ailleurs, l’intensité avec laquelle les troupiers de Sullivan s’entraînent sur la patinoire est remarquabl­e.

Huit membres des équipes championne­s de 2016 et 2017 portent toujours les couleurs des Penguins. Neuf, si on ajoute Matt Cullen, devenu au début de la présente campagne entraîneur du développem­ent des joueurs.

Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Letang ont également vécu la conquête de 2009.

Malgré les succès du passé, tout ce monde est loin d’être rassasié.

« Le coeur de cette formation a déjà accompli beaucoup de choses. Mais ce que j’admire de ce groupe, c’est qu’il souhaite en faire encore plus. On croit que la plupart d’entre eux sont au faîte de leur carrière. C’est pourquoi Jim tente de les entourer avec les bons joueurs », a indiqué Sullivan.

Évidemment, il s’en trouvera pour dire qu’elles sont rares les organisati­ons qui peuvent miser sur deux joueurs de la trempe de Crosby et Malkin. Letang le reconnaît. Toutefois, il n’en démord pas.

« C’est pour ça que le DG doit tout faire année après année pour gagner et s’assurer de ne pas gaspiller les meilleures saisons de ces joueurs-là, a mentionné le défenseur québécois. On est tous rendus à 32 ans, (Malkin) est rendu à 33. Il nous en reste moins qu’il en restait. »

Trente-deux ans. Le même âge que Carey Price, qui, pas plus tard que lors du dernier bilan de fin de saison, a justement indiqué que le temps commençait à presser pour lui.

SEMBLABLE À PASCAL DUPUIS

Pour revenir à Zucker, il disputera, ce soir, son deuxième match dans l’uniforme des Penguins. Encore une fois, il devrait se trouver à la gauche de Crosby. La vedette des Penguins en a vu passer, des ailiers, sur ses flancs au fil de ses 15 saisons dans la ville de l’acier.

Il admet que le nouveau venu n’est pas sans lui rappeler Pascal Dupuis, l’un de ses principaux compagnons d’armes de 2008 à 2013.

« Quand je pense à Duper ,jevois un gars qui pouvait jouer dans n’importe quelle situation et n’importe où dans la formation. Il avait de la vitesse et le sens du hockey. Il pouvait contribuer de plusieurs façons, a décrit le capitaine des Penguins. Zucker est semblable à lui. Sa vitesse sera efficace partout. Il possède un bon tir. »

Une belle reconnaiss­ance pour le Lavallois de 40 ans, champion de la Coupe Stanley en 2009.

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Jonathan Bernier JBernierJD­M

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