Le Journal de Montreal

Le Canadien en panne sèche

- JONATHAN BERNIER

PITTSBURGH | Il a beau avoir tenu le coup du mieux qu’il le pouvait, n’empêche que lentement mais sûrement, le Canadien s’éloigne d’une qualificat­ion pour les séries éliminatoi­res.

Ce matin, à la veille de son dernier affronteme­nt de la saison contre les Penguins de Pittsburgh, le Tricolore se retrouve au 12e rang de l’Associatio­n de l’Est, à sept points du dernier rang donnant accès au grand bal du printemps.

« Nous aurons besoin de gagner pour revenir dans la course. Nous aimerions nous battre jusqu’à la fin. Shea (Weber) devrait revenir pour les derniers matchs de la saison et il mériterait que nous restions dans la course. Nous devons ça à notre capitaine », a déclaré Brendan Gallagher, au terme du revers de mercredi soir à Boston.

L’intention est noble. Toutefois, sans son meilleur défenseur, cette équipe déjà faiblement nantie à la ligne bleue accentue ses chances de faire patate.

Surtout si elle ne parvient pas à stimuler son attaque massive. Depuis le 1er janvier, le Canadien a inscrit seulement cinq buts en 56 occasions avec l’avantage d’un homme. Son pourcentag­e de conversion de 8,9 % lui confère le 30e et avant-dernier rang du circuit.

À PART SUZUKI...

Que s’est-il passé pour que la stratégie de Kirk Muller tombe à plat d’un coup sec ? Pourtant, jusqu’au Nouvel An, la troupe de Claude Julien faisait payer ses adversaire­s fautifs pratiqueme­nt une fois sur quatre (25 en 106, 23,6 %). Son attaque massive occupait le 8e échelon de la LNH.

La situation est d’autant plus inquiétant­e qu’au cours de la période de sécheresse, la contributi­on est pratiqueme­nt venue exclusivem­ent de Nick Suzuki. La recrue a inscrit trois des cinq buts, les autres étant l’oeuvre d’Ilya Kovalchuk et de Brendan Gallagher.

Lors des 40 premiers matchs de la campagne, 11 joueurs avaient touché la cible avec l’avantage d’un homme, Tomas Tatar étant le meneur avec sept buts.

« Nous devons améliorer rapidement cette facette de notre jeu. Nous n’obtenons pas de deuxième chance. Nous devenons trop prévisible­s. Il faut revoir notre exécution en supériorit­é numérique », a laissé tomber Gallagher comme piste de solution.

Depuis le début de 2020, le Canadien a remporté neuf matchs. Dans quatre de ces victoires, il avait inscrit un but alors qu’un adversaire se trouvait au cachot.

CINQ ATTAQUANTS

Même si l’attaque massive n’allait nulle part au cours des dernières semaines, la perte de Weber et de son puissant tir crée un nouveau problème pour Muller et Julien. D’ailleurs, depuis quelques matchs, Julien utilise à l’occasion cinq attaquants au sein de son attaque massive.

On l’a vu une première fois lors de la supériorit­é numérique de deux hommes déployée contre les Coyotes. Une expérience répétée, mercredi soir, à Boston. Encore une fois, sans grand succès.

« On doit être plus affamés et gagner nos batailles », a indiqué Phillip Danault.

Peu importe qui sera envoyé sur la glace, si l’acharnemen­t n’y est pas, impossible de faire des miracles.

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PHOTO AFP Les Penguins misent sur un trio de joueurs d’élite avec les vétérans Kristopher Letang, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.
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PHOTO MARTIN CHEVALIER Nick Suzuki est le joueur du Canadien le plus prolifique en avantage numérique depuis le 1er janvier avec trois buts.

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