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QUÉBEC | Les cégeps ont mis en branle un vaste chantier pour faire grimper leur taux de diplomation, qui n’a pas bougé depuis 30 ans, malgré les cibles gouvernementales, alors que la demande pour des travailleurs qualifiés ne cesse d’augmenter.
En 2000, l’ancien ministre de l’Éducation maintenant premier ministre François Legault avait demandé aux cégeps de faire passer leur taux de diplomation de 61 % à 76 % d’ici 2010.
Le réseau collégial n’y est pas parvenu, malgré la mise en place de « plans de réussite » et d’une foule de mesures qui en ont découlé.
Bon an mal an, environ 64 % des étudiants qui entrent au cégep obtiennent leur diplôme deux ans après la durée prévue de leurs études.
Or la grande majorité des emplois créés au Québec requiert maintenant au moins un diplôme d’études collégiales.
« Il faut mettre le paquet pour faire augmenter la diplomation collégiale et universitaire, c’est un incontournable », affirme l’économiste Pierre Fortin.
Depuis deux ans, la Fédération des cégeps réclame en vain une stratégie nationale en enseignement supérieur afin de donner un coup de barre à ce chapitre.
Au cours des dernières années, les compressions et l’augmentation fulgurante du nombre d’étudiants à besoins particuliers
(voir texte ci-contre) sont venues s’ajouter aux nombreux défis du réseau collégial.
« ON EST TRÈS BONS »
Or le taux de diplomation n’a pas fléchi pendant cette période, un « tour de force » dans les circonstances, selon Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps. « C’est parce qu’on est très bons », lance-t-il.
La Fédération des cégeps a néanmoins mis sur pied, l’an dernier, son propre chantier sur la réussite au collégial afin de déterminer des mesures efficaces à mettre en place pour hausser le taux de diplomation, sur la base de données probantes. Il est toutefois trop tôt pour en arriver à des constats, indique-t-on.
Par la suite, l’objectif sera de réclamer du financement supplémentaire pour mettre en place ces mesures, comme ce fut le cas avec le plan de lutte contre le décrochage, mis en place dans le réseau scolaire il y a une dizaine d’années, précise M. Tremblay.
« Il n’y a pas de miracle, lance-t-il. S’il n’y a pas de ressources qui viennent appuyer ces efforts-là, on n’y arrivera pas. »