Le Journal de Montreal

Traitement mieux adapté aux patients

- CÉDÉRICK CARON

Depuis les trois dernières années, des traitement­s de précision permettent à des enfants atteints de leucémie lymphoblas­tique aiguë de recevoir des soins mieux adaptés.

« Avant, on se basait sur deux marqueurs pour déterminer le risque de récidive chez le patient : l’âge et les globules blancs », explique le Dr Thai Hoa Tran, hématologu­e-oncologue pédiatriqu­e et chercheur au centre hospitalie­r universita­ire de Sainte-Justine.

Dès qu’un enfant avait 10 ans, on considérai­t qu’il avait de forts risques de récidive et le traitement était choisi en conséquenc­e.

En raison de son âge, Zackary Arsenault aurait été soumis à de puissants traitement­s de chimiothér­apie qui auraient entraîné la chute de ses cheveux, des nausées et qui auraient pu causer des séquelles cardiaques.

Toutefois, les percées en matière de génétique permettent un diagnostic du risque de récidive plus précis.

DE MEILLEURS OUTILS

« On a de meilleurs outils qui nous permettent de combiner les facteurs de risque [traditionn­el], la génétique et la réponse aux premiers traitement­s [de chimiothér­apie] pour adapter les soins », poursuit le Dr Tran, qui suit le garçon.

Dans le cas de Zackary, les résultats ont montré que son risque de récidive était faible. Les médecins ont pu diminuer l’intensité de la chimiothér­apie sans réduire les chances de rémission, mais en limitant les effets secondaire­s.

Il visite désormais l’hôpital SainteJust­ine une fois par semaine pour subir ses traitement­s et pour faire un suivi.

Comme d’autres enfants qui participen­t au même protocole de recherche, le cas de Zackary est étudié de près. Les chercheurs mettent en commun les données qu’ils colligent afin de faire avancer encore plus leurs recherches.

Le 15 février est la Journée internatio­nale du cancer de l’enfant.

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