Des écolos manifestent contre Guilbeault
Le ministre du Patrimoine est pointé du doigt
AGENCE QMI | Des militants écologistes ont pris d’assaut les bureaux montréalais du ministre Steven Guilbeault, hier, afin de protester contre le mégaprojet d’exploitation de sables bitumineux Teck Frontier.
Des représentants de Greenpeace Canada et d’Extinction Rébellion, notamment, ont organisé une occupation dans les bureaux de celui qui fut longtemps un militant écologiste, avant de devenir ministre au sein du gouvernement libéral de Justin Trudeau.
Une cinquantaine de personnes ont pu s’introduire dans le bureau de M. Guilbeault, à Place Dupuis, selon les organisateurs.
Ils avaient aussi revêtu les combinaisons orangées typiques de Greenpeace, « identiques à celle que [Steven Guilbeault] portait lors de son action sur la tour du CN en 2001 », ont-ils rappelé dans une déclaration relayée aux médias.
Une centaine d’autres activistes ont fait le pied de grue à l’extérieur.
Des policiers du Service de police de la Ville de Montréal ont été dépêchés sur place et la manifestation s’est terminée dans le calme peu avant 16 h.
Steven Guilbeault n’est pas ministre l’Environnement, mais bien ministre du Patrimoine canadien.
L’ex-militant « a un rôle crucial à jouer pour que ce projet soit rejeté d’ici à la date butoir du 28 février prochain », estiment les organisateurs de l’occupation.
Guilbeault a répondu aux questions des manifestants par téléphone.
« Le projet de Teck est présentement étudié par le comité [mixte], de la part du ministre de l’Environnement. Il va y avoir une décision imminente sur cette question-là », a-t-il répondu aux manifestants qui lui demandaient si le fédéral allait mettre fin au projet.
POLLUANT
La mine Teck Frontier devrait émettre plus de six millions de tonnes de GES par année au Canada et serait l’un des plus importants projets miniers liés aux sables bitumineux.
Mine à ciel ouvert, elle couvrirait un territoire de près de 300 kilomètres carrés, dans le nord de l’Alberta, et viserait à produire plus de 250 000 barils de pétrole sur une base quotidienne.
Les militants écologistes croient que ce projet de mine de sables bitumineux n’est pas logique alors que la question des changements climatiques est sur toutes les lèvres et que le premier ministre Justin Trudeau a promis, lors de la dernière campagne électorale, que le Canada serait carboneutre d’ici 2050.