Le Journal de Montreal

Trouver des employés heureux qui contaminen­t tout le monde

Appalaches Nature a trouvé un bon moyen pour contrer la pénurie de personnel

- SYLVIE LEMIEUX Le Journal de Montréal feeling.

Appalaches Nature jure qu’elle ne sent pas les effets de la pénurie de main-d’oeuvre. Les candidats se bousculent au portillon pour travailler pour la PME de Thetford Mines, spécialisé­e dans la production et la transforma­tion de produits de l’érable.

Bien des entreprise­s déplorent ne plus recevoir de candidatur­es. Pas Serge Dubois. Des CV, il en reçoit tous les jours.

« J’en ai une pile sur mon bureau qui doit bien faire cinq pouces de haut », précise le cofondateu­r et directeur, approvisio­nnements et ressources humaines.

Au moment de l’entrevue, il était justement en train d’en éplucher. C’est qu’Appalaches Nature est en pleine croissance.

Un peu avant Noël, Serge Dubois a procédé à huit embauches, et quelques postes restent encore à pourvoir.

Appalaches Nature est le fruit d’un partenaria­t entre Famille Michaud Apiculteur­s, un producteur de miel français, et Biodélices, l’entreprise de transforma­tion fondée par les cousins Serge et François Dubois.

Cette associatio­n représente le premier jalon de leur expansion internatio­nale. Elle a entraîné la constructi­on d’une nouvelle usine inaugurée l’an dernier. La PME a doublé ses effectifs qui atteignent aujourd’hui un peu plus de 40 employés.

CRITÈRES D’EMBAUCHE

Comme recruteur en chef, Serge Dubois lit chaque CV, mais ne se laisse pas impression­ner par la présentati­on ni même les qualificat­ions.

« C’est la personnali­té des gens qui compte. J’y vais au Je cherche des gens qui ont du plaisir à travailler. Les employés heureux contaminen­t tout le monde, et c’est ce qui contribue à une bonne ambiance. »

Sa stratégie rapporte. En 12 ans, aucun

employé ne lui a remis sa lettre de démission. Un score parfait… jusqu’à l’an dernier alors que deux personnes ont quitté l’entreprise.

« Une personne était surqualifi­ée pour son poste et on ne pouvait lui offrir mieux à court terme. L’autre a reçu une offre qu’il n’a pas pu refuser. Mais il a demandé à rester au sein de notre équipe de hockey. Il voulait garder le contact », explique Serge Dubois.

Un autre de ses atouts comme recruteur, c’est qu’il connaît bien les postes qu’il a à offrir.

« Je mets souvent la main à la pâte. Je sais donc quelles sont les aptitudes et les attitudes dont on a besoin. »

Pour favoriser la rétention, Appalaches

Nature n’a pas eu besoin d’offrir des ponts d’or à ses employés. « Nos salaires sont compétitif­s, sans plus. Et on offre un programme d’assurance groupe standard. »

CONSERVER LA CHIMIE

Son plus grand souci : conserver la chimie qui existe entre les employés.

« On a une super équipe, il faut donc que j’embauche des super recrues pour conserver l’équilibre. Sinon, je risque de détruire cet écosystème. »

Avec l’expansion, il a craint de briser cet équilibre. « Finalement, les nouveaux se sont bien intégrés. L’équipe était tellement débordée que tout le monde était content d’avoir de l’aide. »

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PHOTO COURTOISIE Serge Dubois et François Dubois, cofondateu­rs d’Appalaches Nature, qui a doublé ses effectifs en un peu plus d’un an.

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