Le Journal de Montreal

« LE BUZZ VA ÊTRE LÀ, C’EST CERTAIN »

- RÉJEAN TREMBLAY

Stephen Bronfman parle de « démystific­ation » du projet d’une équipe pour deux villes : « On achète des parts dans une business. On va bâtir ensemble des stades dans les deux marchés. »

« Stuart Sternberg [propriétai­re majoritair­e des Rays de Tampa Bay] a toujours été honnête. Depuis le début, il y a plusieurs années, il m’a dit qu’il ne voulait pas lancer de ballons et écouter en même temps San Antonio ou une autre ville », assure M. Bronfman.

« Et je veux être clair, ce n’est pas une histoire de garde partagée qui cache un transfert permanent dans quelques années. Nous croyons dans ce projet. Ça fait déjà 16 ans que nous avons perdu les Expos, on ne veut pas faire la gaffe une autre fois de rater cette opportunit­é. Montréal est une formidable ville d’événements. Eh bien nous, on va créer des événements avec la visite des Yankees [de New York], des Red Sox [de Boston], des [Blue Jays de] Toronto, le buzz va être là, c’est certain », poursuit l’homme d’affaires montréalai­s.

Et puis, ça va enlever beaucoup de pression sur les propriétai­res pour tenter de vendre 81 parties avec le printemps et l’automne que Montréal connaît. Surtout qu’un jour, le Canadien va finir par participer aux séries éliminatoi­res.

MIEUX QU’UN CLUB D’EXPANSION

Stephen Bronfman reprend. « Mais en plus, je trouve que le projet est vraiment montréalai­s. Dans le sens que les fans vont pouvoir suivre leurs joueurs dès le camp d’entraîneme­nt via les médias et qu’en juin, quand tout le monde va arriver en ville, ça va être le temps de la fête. Nous entrons dans une équipe qui est déjà bien rodée, qui compte 80 employés, qui a participé aux séries. »

« C’est mieux qu’une équipe d’expansion qui aurait coûté au bas mot 2 milliards $ avant même un premier match. Ç’aurait été difficilem­ent réaliste, même pour moi. Aux États-Unis, il y a plusieurs hommes d’affaires qui peuvent mettre 2 ou 3 G$ pour acheter une équipe. On parle de 3 G$ pour les Mets [de New York]. Mais au Québec, trouver cet argent, c’est un très grand risque. J’aurais eu à supporter un énorme stress. Avec ce nouveau concept, nous entrons dans une famille où tout le monde s’entend bien. Et le temps de construire le stade va nous permettre d’apprivoise­r le concept, de démystifie­r et d’expliquer le profit qu’on peut tirer pour la ville », confie M. Bronfman.

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