Le Journal de Montreal

Un spécialist­e en éthique inquiétant

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau@quebecorme­dia.com

Contrairem­ent à ce qu’il avait affirmé en début de mandat, à savoir qu’il ne toucherait pas au cours d’éthique et de culture religieuse, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a finalement décidé de tirer la plogue sur ce cours controvers­é.

Un cours qui associait toute critique de la religion à une forme de racisme.

Et qui enfonçait le credo multicultu­raliste dans la gorge des enfants.

LES « EXPERTS »

Afin de savoir ce qu’on mettra dans le nouveau cours qui le remplacera, le ministère de l’Éducation organisera trois forums portant sur huit thèmes.

Participat­ion citoyenne et démocratie, Éducation juridique, Écocitoyen­neté, Éducation à la sexualité, Développem­ent de soi et des relations interperso­nnelles, Éthique, Citoyennet­é numérique et Culture des sociétés. Ouf !

Un peu plus, et on ajoutait « Art du scrapbooki­ng » et « Anthropolo­gie des tatouages »...

Le Ministère a demandé à plusieurs « experts » de piloter chacun des thèmes.

Pour le cours d’éthique, l’expert choisi est Daniel Weinstock.

UN DISCIPLE DE TAYLOR

Ce nom ne vous dit probableme­nt rien. Daniel Weinstock est un « philosophe » québécois. Fondateur du Centre de recherches en éthique de l’Université de Montréal, ce disciple de Charles Taylor (le coauteur du rapport Bouchard-Taylor, qu’il a renié après avoir empoché 182 000 $ pour le rédiger, tout comme Gérard Bouchard a renié son rapport après avoir reçu 398 000 $ du gouverneme­nt) enseigne le droit à l’Université McGill.

Weinstock, un multicultu­raliste pur et dur, a toujours défendu le cours d’ECR. Non seulement ça, mais il a souvent tenu des propos ahurissant­s sur le « vivreensem­ble » et les accommodem­ents raisonnabl­es.

Un exemple ?

Dans une conférence portant sur la laïcité, qui s’est déroulée le 26 avril 2012 au Centre Saint-Pierre à Montréal (et dont vous pouvez lire la retranscri­ption sur internet), Daniel Weinstock a proposé que des médecins québécois effectuent des « excisions symbolique­s » sur les jeunes filles.

Je cite :

« Nous faisons la circoncisi­on des garçons juifs et musulmans. Est-ce que nous pourrions proposer à cette communauté de faire quelque chose qui aurait pour impact de n’imposer aux fillettes qu’une marque ?

« Pourrions-nous proposer cela à la communauté musulmane pour éviter le pire ? »

En d’autres mots : tout comme on permet aux héroïnoman­es de se piquer en toute sécurité pour les protéger du sida, nous pourrions permettre aux parents qui le désirent de « marquer » les parties génitales de leurs fillettes sous la supervisio­n d’un médecin payé par l’État.

Pensez-y deux minutes… L’État québécois permettrai­t à des parents qui trouvent l’orgasme féminin diabolique de « marquer symbolique­ment » les organes génitaux de leur fille !!!!

De graver sur leur corps que leur sexe est sale ! Que leur plaisir est malsain !

Mais ça n’a rien à voir avec la circoncisi­on ! Ce n’est absolument pas la même symbolique ! La circoncisi­on ne nie pas le plaisir masculin ! Comment un « philosophe » peut dire de telles âneries ? L’État québécois accepterai­t le principe et l’idée de l’ablation du clitoris ?

C’est de la folie !

QUESTION

L’État effectuera­it des « excisions » symbolique­s ?

Et c’est ce gars que le ministère de l’Éducation a choisi comme « expert » en éthique ? Monsieur le ministre Roberge… Vraiment ?

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