Cinq ans pour avoir fauché une femme dans son lit
Le jeune avait été arrêté avec deux fois la limite d’alcool permise
JOLIETTE | Soucieux d’envoyer un message fort de dissuasion sur les dangers et les conséquences de la conduite sous l’effet de l’alcool, un juge a imposé une peine de cinq ans de pénitencier à un automobiliste dont l’auto a fauché une mère dans son lit quand le véhicule a embouti une maison.
Le juge Jean Roy s’est rendu aux arguments de la poursuite lorsqu’il a rendu son verdict, hier, à l’endroit d’Anthony Bélanger, de Joliette.
Le drame s’est produit à Saint Alexis, le 26 octobre 2014, quand Bélanger, aujourd’hui âgé de 30 ans, a défoncé le mur de la chambre de Rachel Middleton et Joël Ricard en pleine nuit.
La mère de famille a été tuée sur le coup et son conjoint blessé gravement. Ce sont les trois enfants du couple qui ont découvert la scène horrible et appelé le 911.
SEUL RESPONSABLE
Plusieurs facteurs aggravants ont été retenus par le tribunal, dont le fait que l’accusé n’a jamais admis sa responsabilité.
« La version de l’accusé à l’effet qu’il ne conduisait pas le véhicule n’a pas été crue par le tribunal. Selon la preuve, l’accident s’est produit avec un véhicule en bon état, sur une route droite et avec un objet inanimé, soit une maison. L’accusé est seul responsable de ce drame épouvantable, en ayant conduit avec un taux d’alcoolémie deux fois supérieur à la limite permise », a déclaré le juge Roy, au palais de justice de Joliette.
La défense s’appuyait sur le
« Il y a une différence entre un jeune de 18 ans et un individu de 25 ans, qui possède toute la maturité qu’il faut pour prendre des décisions éclairées face aux aléas de la vie. Notre maison est notre château fort. Nous avons le droit d’y dormir en paix, sans craindre de recevoir un véhicule en plein sur soi », a tranché le juge Roy.
La famille de Rachel Middleton et Joël Ricard était ébranlée au sortir de la salle.
« Ça fait cinq ans que ça dure, c’est de la torture », a déclaré Jeanne Pouliot, mère de la victime, qui s’est tout de même dite satisfaite de la sentence. jeune âge de l’accusé au moment des faits pour proposer une peine de trois ans d’emprisonnement.
« TORTURE »