Une large propagation n’est pas « inévitable », affirme Trump
WASHINGTON | (AFP) Le président américain Donald Trump a affirmé hier qu’il n’était pas « inévitable » que l’épidémie de coronavirus se propage largement aux États-Unis, relativement épargnés jusqu’ici.
« Il y a une chance que ça s’empire. Une chance que ça s’empire de façon significative », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. « Mais rien n’est inévitable », a insisté le milliardaire républicain.
Le risque de propagation du coronavirus aux États-Unis pourrait « évoluer rapidement », avait mis en garde plus tôt à ses côtés le ministre américain de la Santé Alex Azar. « Le degré de risque est susceptible d’évoluer rapidement, et nous pouvons nous attendre à voir davantage de cas aux États-Unis », a déclaré M. Azar.
Or, le président américain a affirmé hier que les États-Unis étaient prêts à répondre à l’épidémie de coronavirus à « une échelle beaucoup plus grande ».
« Les hôpitaux de certains États libèrent des chambres et construisent des espaces de mise en quarantaine », a-t-il expliqué, ajoutant que les États-Unis avaient « commandé » de nombreux masques de protection « au cas où ».
« PANIQUE »
Plus tôt, hier, M. Trump a accusé ses adversaires démocrates et certains médias comme CNN de fomenter la « panique » autour de l’épidémie du coronavirus et d’affoler les marchés que la Maison-Blanche tentait de rassurer.
Les grands médias « s’emploient à présenter le Caronavirus (sic) comme aussi mauvais que possible, créant notamment la panique sur les marchés » alors que le pays est « en grande forme », a dénoncé le président américain dans un tweet.
M. Trump a aussi reproché aux « démocrates-qui-ne-font-rien » de « parler beaucoup » sans agir, alors que son gouvernement prévoit de consacrer 2,5 milliards $ à la lutte contre la maladie.
Cette proposition est « honteuse, maigre, anémique » et elle intervient « trop tard », a réagi hier la chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi.