Grimes s’ennuie de Montréal
La Canadienne aimerait revenir à Montréal pour y présenter les pièces de son nouvel album
Grimes, Claire Boucher de son vrai nom, vient de lancer un album très attendu, Miss Anthropocene, qui succède à deux disques acclamés par la critique.
Pour l’ancienne Montréalaise, qui vit maintenant en Californie avec son conjoint, le milliardaire et fondateur de Tesla, Elon Musk, les dernières années se sont passées sous les projecteurs.
Journal a parlé de changements climatiques, de grossesse et de Montréal avec la musicienne de 31 ans.
Miss Anthropocene est un album concept sur les changements climatiques. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
« Je voulais m’attarder sur les morts potentielles de l’humanité. Je trouve qu’on est à une période intéressante de l’Histoire. Pour la première fois, nous sommes rendus à un point où, avec la technologie, nous pourrions éradiquer notre espèce. C’est à la fois terrifiant et impressionnant. Il y a la triple menace d’une guerre nucléaire, des changements climatiques et de l’intelligence artificielle.
« Les gens sont parfois fâchés contre moi parce que je me sers des changements climatiques d’un point de vue créatif. Je ne peux rien y faire, je trouve ça intéressant et intrigant. Et je veux y plonger encore davantage. »
Vois-tu l’avenir de la planète différemment depuis que tu es tombée enceinte ?
« Pas vraiment. J’étais déjà concernée par la question avant. Je suis autant stressée qu’avant. En fait, je dirais que mon stress a augmenté de 20 %. (Rires) »
Depuis que Donald Trump est président des États-Unis, as-tu essayé de convaincre Elon de venir vivre au Canada ?
« Je ne veux pas trop parler de mon copain, mais je ne crois pas que les gens devraient quitter les États-Unis. C’est bien de continuer à rester ici et de voter. L’Amérique est l’un des pays les plus puissants au monde et je crois que c’est important que les gens l’aient à coeur et qu’ils ne quittent pas parce qu’ils sont effrayés. »
Quand tu as appris que tu attendais un enfant, est-ce que cela a changé les plans pour la sortie de l’album et pour une future tournée ?
« Nous aurions probablement sorti l’album en novembre dernier autrement. Les trois premiers mois [de la grossesse] ont été très difficiles et j’étais plutôt surprise de ça. La grossesse est plus dure que ce que les gens disent (rires). Pour les concerts, nous parlons de les commencer en septembre. »
Ton album précédent, Art Angels, a reçu de très bonnes critiques à sa sortie, en 2015. As-tu ressenti plus de pression sachant qu’il y aurait plus de gens qui attendaient le nouveau disque ?
« Je crois que j’en ai un peu ressenti. Art Angels était plus commercial et accessible. Mais avec le nouvel album, je ne considérais pas les chansons comme de potentiels extraits radio ou comme de bonnes pièces à jouer sur scène. Je voulais juste faire un véritable album expérimental qui était quand même agréable à écouter. »
Quels sont tes liens avec Montréal aujourd’hui ?
« J’ai encore quelques bons amis là-bas. J’aimerais avoir une meilleure connexion avec Montréal. Nous parlons de faire quelque chose là-bas prochainement. Je m’ennuie de la ville, car c’est l’une de mes préférées. Je n’y suis pas retournée depuis des années. C’est définitivement le bon moment pour y retourner. Je veux vraiment faire un spectacle artistique à Montréal dans la prochaine année. Je pense peut-être à une installation. Je trouve que ce serait très cool. »