Le Journal de Montreal

Son ton s’est adouci avec les années

- ALEX DROUIN Collaborat­ion spéciale

Justin St-Pierre reconnaît s’être adouci au fil des saisons.

« Avant, j’étais un jeune loup et maintenant, j’en suis un vieux », lance à la blague celui qui a fait son entrée dans la Ligue nationale lors de la saison 2003-2004.

Lorsqu’il a commencé dans le circuit Bettman, il lui arrivait régulièrem­ent d’avoir des prises de bec avec certains entraîneur­s et que les deux hommes en venaient à hurler l’un envers l’autre.

« J’étais primé et je voulais me faire un nom, dit-il avec regret. On a tous été comme ça à nos débuts, mais on réalise avec les années que crier ne sert à rien et que c’est beaucoup plus efficace de discuter que de s’engueuler. »

Toutefois, il reconnaît, sourire en coin, qu’il est encore capable de se fâcher lorsque la situation l’exige.

LES HUÉES SONT LÀ POUR RESTER

Justin St-Pierre a commencé à arbitrer dans son patelin, à Albanel, au Lac-Saint-Jean, vers l’âge de 14 ans.

« Je rêvais de jouer dans la LNH, mais je n’avais pas le talent pour m’y rendre, et la seule façon que j’avais de rester dans le hockey, c’était de devenir arbitre », raconte-t-il.

Il a appris très rapidement à faire abstractio­n des huées de la foule à l’égard de son travail.

« Je n’ai jamais eu le souvenir que j’entendais les huées lorsque j’arbitrais. Ça fait partie de la game et je suis bien conscient qu’on n’est pas là pour se faire applaudir, mais je réussis à en faire abstractio­n », soutient-il en mentionnan­t qu’il ne va jamais lire les commentair­es qui se disent ou s’écrivent sur les arbitres dans les journaux ou ailleurs.

BEAUCOUP PLUS RAPIDE

«La game est rendue rapide en tabarnouch­e étant donné que les joueurs arrivent dans la Ligue de plus en plus jeunes », répond sans hésiter l’officiel lorsqu’on lui demande comment le hockey a-t-il changé au fil des dernières années.

À 47 ans, il assure être encore capable de suivre le rythme des jeunes.

« Je ne me sens pas vieux et mon corps n’est pas trop magané. Par contre, c’est certain que j’ai de l’usure et qu’arbitrer deux matchs en autant de jours est un peu plus difficile », conclut-il.

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