« Le Canadien a un handicap »
AGENCE QMI | À l’époque où Guy Lafleur revêtait le chandail de la Sainte-Flanelle, il n’y avait pas meilleur endroit où jouer au hockey. Les joueurs gagnaient des matchs et il n’était jamais question de rater les séries.
Les anciennes gloires vous répéteront que Montréal est toujours une destination incomparable lorsque les choses vont bien.
« Montréal, après ce qu’on a vécu, c’est la meilleure ville au monde... quand tu gagnes ! » a déclaré l’illustre numéro 10 à Salut Bonjour ! sur les ondes du réseau TVA, hier matin.
Certes, la barre est haute lorsqu’on compare la dynastie du Canadien des années 1970 à l’époque moderne, une ère marquée par les contraintes du plafond salarial.
« C’est un peu de notre faute, puis on est fier, de blaguer le Démon blond.
Tout ce qu’on voulait, c’est gagner année après année. »
Le CH s’apprête à rater les éliminatoires pour la troisième fois en quatre ans.
« La fierté et l’appartenance disparaissent un peu depuis », déplore Lafleur.
UN ADVERSAIRE REDOUTABLE
Si le Tricolore, sous Marc Bergevin ainsi que ses prédécesseurs Pierre Gauthier et Bob Gainey, a autant de difficulté à accéder aux séries, Lafleur croit que la réticence des joueurs autonomes de premier plan à venir jouer à Montréal n’aide pas la cause du club.
« [Le Canadien] a un handicap face aux athlètes qui aiment mieux jouer au soleil que de venir ici, explique-t-il. La pression [des journalistes] ? Oui et non. Je dirais que c’est plus le taux d’imposition. »
La durée des ententes que recherchent les vétérans sur le marché refroidit aussi les ardeurs des directeurs généraux.
« Ces gars-là veulent avoir une belle fin de carrière dans un endroit comme la Floride ou la Californie. »