DES POLICES BIEN TROP COMPLEXES
Les volumineux contrats d’assurance voyage rédigés en termes complexes ont souvent eu raison des consommateurs qui n’arrivaient plus à s’y retrouver, mais l’industrie promet qu’elle corrige le tir.
« Nous avons beaucoup travaillé pour uniformiser la terminologie, simplifier le langage pour que ce soit plus facilement compréhensible », affirme Lyne Duhaime, présidente pour le Québec de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).
En 2016, le Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance dénonçait d’ailleurs à Ottawa que les contrats étaient trop souvent illisibles, avec un langage portant à confusion et des mots qui ne voulaient pas dire la même chose d’une compagnie à l’autre.
Pour l’assurance automobile par exemple, le formulaire est uniformisé. Le « mot à mot » est le même. Ce qui n’est pas le cas en assurance voyage.
« Ce n’est pas rédigé dans un langage très, très clair. », convient Suzanne Michaud, vice-présidente assurance chez CAA-Québec.
MOINS DE PAGES
L’Autorité des marchés financiers (AMF), qui régule l’industrie, rappelle que d’ici juin 2020, un règlement obligera les assureurs à offrir un « sommaire » aux consommateurs.
Il y a cinq ans, 65 % des documents d’information d’assurance voyage comptaient plus de 30 pages. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, selon l’AMF.
Le porte-parole Sylvain Théberge rapporte que des sommaires de 14 pages remplacent des briques de 90 pages.
Pour sa part, l’AMF reçoit en moyenne une vingtaine de plaintes par an en matière d’assurance voyage.