Des échanges dans un climat de respect et de confiance
SMITHERS, C.-B. | (Agence QMI) Rien n’avait encore filtré en milieu de soirée de la deuxième journée de discussions de représentants de la Première Nation wet’suwet’en et des gouvernements fédéral et de la Colombie-Britannique visant à trouver une solution à la crise ferroviaire qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.
Cependant, il a été rapporté que le ton en était un de respect et de confiance.
La rencontre, à Smithers, dans le nordouest de la Colombie-Britannique, mettait en présence notamment la ministre fédérale des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, son homologue britanno-colombien, Scott Fraser, et des acteurs clés de la mobilisation autochtone, soit les chefs héréditaires wet’suwet’en.
Ottawa mise beaucoup sur cette rencontre, espérant qu’à l’issue des discussions la crise qui dure depuis trois semaines tirera à sa fin.
LONGUE HALEINE
Le médiateur nommé par la Colombie Britannique pour les négociations, l’ex-député néo-démocrate Nathan Cullen, a toutefois prévenu que les pourparlers pourraient durer longtemps.
« Il n’y a rien de tel qu’une résolution rapide sur ce dossier », a-t-il dit en mêlée de presse, selon le Globe and Mail.
Certaines demandes des chefs héréditaires wet’suwet’en remontent à longtemps et nécessitent qu’Ottawa revoie la façon dont il entretient ses relations avec les peuples autochtones.
« Les gens sont encouragés. Évidemment, ce dialogue est important », s’est contenté de dire le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, depuis la colline Parlementaire. Il a ajouté qu’il ne pouvait révéler plus d’information pour ne pas nuire aux pourparlers.
DES CHEFS SATISFAITS
De leur côté, les chefs héréditaires wet’suwet’en ont soutenu que les pourparlers se sont bien déroulés. Ils estiment qu’il s’agit d’une première étape.
Rappelons que ces chefs wet’suwet’en et des militants solidaires s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink, qui traverse leur territoire. Leur combat et une intervention de la Gendarmerie royale du Canada ont entraîné une vague de blocus ferroviaires et de manifestations au pays depuis trois semaines.
La barricade à Kahnawake, en Montérégie, est toujours en place. Ottawa espère toutefois que les discussions avec les représentants wet’suwet’en convaincront les Mohawks de cesser leur blocus.
Ceux-ci ont d’ailleurs proposé d’envoyer des membres de leur police, soit des peacekeepers, en territoire ancestral wet’suwet’en pour remplacer les agents de la GRC et ainsi répondre à une des doléances des chefs héréditaires. Le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, a toutefois rejeté la proposition au cours de la journée, vendredi, a rapporté CBC News.
Hier, une autre barricade est apparue sur un chemin de fer à London dans le sud de l’Ontario.