Le nombre d’inspections dans les résidences privées a triplé en un an
Le nombre d’inspections dans les résidences privées pour aînés a triplé en un an au Québec. La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, entend maintenir le cap au cours des prochaines années.
Le nombre de visites dans ces résidences privées pour aînés avait drastiquement chuté, passant de 747 visites en 2017 à 190 visites en 2018, une situation que la ministre jugeait « inacceptable ».
« La sécurité des personnes âgées, il n’y a pas de compromis à faire là-dessus », a expliqué Mme Blais.
L’année dernière, 551 inspections ont été réalisées dans les résidences privées pour aînés au Québec. Il s’agit de visites-surprises qui permettent de s’assurer de la santé et de la sécurité des usagers.
« Ça va rondement, et on entend maintenir ce rythme de croisière, malgré qu’on soit actuellement en train de réviser la certification obligatoire pour les résidences privées pour aînés. Ce ne sont pas des changements majeurs », a ajouté la ministre.
MÉCANISME DE CONTRÔLE
Ces inspections permettent aux propriétaires de résidences de s’ajuster étant donné que le processus de certification se fait aux quatre ans.
« C’est essentiel, je dirais. C’est vraiment en appui. Les inspections sont là pour aider les propriétaires de résidences privées pour aînés », a expliqué Yves Desjardins, président-directeur général du Regroupement québécois des résidences privées pour aînés.
Ces inspections-surprises posent parfois problème dans les plus petites résidences lorsque le propriétaire n’est pas sur place au moment du passage des inspecteurs. Le Regroupement québécois des résidences pour aînés indique que des discussions sont en cours avec le ministère de la Santé et des Services sociaux sur cette question.
« Si, par exemple, les gens étaient informés la veille, vous savez, s’il y a des lacunes, on n’a pas le temps en 12 heures de corriger les choses », a ajouté M. Desjardins.
GESTION DES PLAINTES
Le député de Rimouski et porte-parole du Parti québécois pour les aînés, Harold LeBel, salue le rattrapage en lien avec les inspections. L’aspect de la gestion des plaintes est à revoir dans ces résidences, selon lui.
« C’est aussi tout l’aspect des plaintes, comment on permet aux aînés qui vivent dans ces milieux-là de pouvoir porter plainte ? On est en commission parlementaire qui étudie tout ça », a précisé Harold LeBel.