Déneigeurs recherchés pour les autoroutes
Le MTQ n’arrive pas à respecter ses engagements
Malgré tous les efforts déployés par le ministère des Transports (MTQ) à la suite du cafouillage de l’autoroute 13 en mars 2017, le MTQ peine toujours à recruter du personnel pour effectuer le déneigement du réseau autoroutier.
Selon des données obtenues par le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, Transports Québec n’arrive pas à respecter son engagement de réduire de 50 % l’entretien des routes effectuées par des sous-traitants.
« On a besoin de 80 conducteurs pour l’équipement lourd, pour aller faire le déneigement. On a réussi à en embaucher cinq seulement, cinq sur 80 dans la grande région de Montréal », souligne le président du SFPQ, Christian Daigle.
CAMPAGNE PUBLICITAIRE
En septembre 2017, le MTQ avait lancé une campagne publicitaire pour mousser le recrutement et augmenter de façon significative sa flotte de camions de déneigement.
Selon les chiffres obtenus par le syndicat, l’inventaire des camions de déneigement est passé de 210 pour l’hiver 2014-2015 à 256 pour 2019-2020.
« C’est difficile d’embaucher ce type de travailleurs, il y a même des postes qui sont ouverts en permanence un peu partout sur les sites internet du gouvernement du Québec », souligne un des porte-parole du MTQ, Nicolas Vigneault.
Depuis 2017, les gouvernements successifs se sont engagés à moins recourir aux services des entrepreneurs pour l’entretien du réseau provincial.
Les chiffres démontrent que depuis cinq ans, il y a eu moins de soumissionnaires et que le coût des contrats a augmenté à 237 millions $ cet hiver, 11 millions de plus que l’an dernier.
« Il y a eu 20 % de moins de soumissionnaires et les contrats, le coût a augmenté de 16 % durant les cinq à six dernières années. C’est très préoccupant. Ça coûte plus cher pour le même nombre de kilomètres d’entretien », souligne le président du SFPQ.
BEAUCOUP DE SOUS-TRAITANTS
Le ministère reconnaît avoir encore beaucoup recours à la sous-traitance à l’extérieur des grands centres urbains.
« On parle de Québec et Montréal, la grande majorité des routes vont être entretenues par les employés du MTQ. Pour ce qui est des autres routes au Québec, c’est environ 80 % par les sous-traitants et 20 % par les camions du ministère des Transports », soutient M. Vigneault.