Le Journal de Montreal

Bombardier, BRP et Air Canada plantent

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Au creux de la séance d’hier, la correction boursière qui s’est amorcée à la suite de la propagatio­n du coronaviru­s atteignait déjà les 16 % de baisse à Wall Street.

C’est énorme ! Et fort inquiétant puisqu’il s’agit de l’une des plus grosses correction­s à survenir en un si court laps de temps. Les marchés sont extrêmemen­t volatils en raison de la bulle boursière qui a fait bondir en 2019 les grandes bourses de 22à35%.

De toutes les grandes places boursières à travers le monde, c’est la Bourse de Toronto qui affiche la plus « faible » baisse entre son récent sommet du 20 février dernier et le creux d’hier. La chute du S&P/ TSX torontois atteignait les 11,5 %.

Derrière cette relative « belle » performanc­e canadienne, on retrouve toutefois des grands éclopés de la présente correction boursière.

NOS ÉCLOPÉS

Prenons Air Canada. À la suite de son OPA (offre publique d’achat) sur Transat A.T, le titre d’Air Canada avait bondi de 22 $ pour atteindre récemment les 52,71 $, soit 14 janvier dernier. Hier, le titre de la plus importante compagnie aérienne du Canada touchait un plancher de 33 $ en cours de séance, accusant ainsi une baisse de 37 % à comparer à son récent sommet. Il a fermé à 34,25 $.

Que dire maintenant de Bombardier qui annonçait récemment la vente de sa division Transport à la multinatio­nale française Alstom et la vente à Airbus de ses parts restantes dans la C Series.

On ne peut pas dire que le démantèlem­ent de Bombardier s’avère jusqu’à présent bénéfique aux actionnair­es. En une semaine et demie, l’action de Bombardier a planté de 47 %, passant de 1,82 $ (18 février dernier), à un bas de 95 cents en cours de séance hier. Il a terminé la semaine à 96 cents.

La valeur boursière de Bombardier a ainsi fondu de 2 milliards de dollars en une semaine et demie alors que le démantèlem­ent de Bombardier devait, selon le PDG Alain Bellemare et grand manitou de l’opération, créer de la valeur ! Croisons les doigts pour que Bombardier retrouve la « voie » de la croissance boursière.

L’actuelle correction boursière frappe également d’aplomb BRP, l’ancienne division Bombardier Produits Récréatifs que la famille Beaudoin-Bombardier a privatisée en 2003 en la rachetant avec un groupe d’investisse­urs.

En cours de séance hier, l’action de BRP est descendue jusqu’à 52,61 $, en recul de 30 % par rapport à son historique de 75,38 $ du 19 février dernier. N’ayez crainte pour l’actionnair­e principal, la famille Beaudoin-Bombardier, elle a accumulé plus de 2 milliards $ de gains avec cette entreprise. Le titre a clôturé à 55 $.

WALL STREET

Entre son sommet du 12 février dernier et le plancher d’hier, l’illustre Dow Jones des 30 grandes multinatio­nales américaine­s affichait une chute de 4887 points, soit 16,5 %.

Et par rapport à leurs hauts des 52 dernières semaines, plusieurs multinatio­nales accusaient en cours de séance hier des pertes supérieure­s, dont Boeing (-39 %), Goldman Sachs (-21 %), JP Morgan Chase (-19 %), Travelers (-23 %), IBM (-19,5 %), Apple (-19 %), American Express (-22 %), Chevron Corp (-19 %), United Technologi­es (-19 %), Nike (-18 %).

Hâte de voir lundi prochain si les « creux » d’hier seront percés ou pas.

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