Pire semaine en Bourse depuis la crise de 2008
Tous les grands indices boursiers inscrivent des pertes
AFP | Les bourses s’affolent des conséquences pour l’économie de l’épidémie du coronavirus et viennent d’encaisser leur pire semaine depuis la crise de 2008, au Canada comme ailleurs.
La dégringolade a commencé dès lundi alors que se multipliaient les cas de pneumonie virale hors de Chine. De Tokyo à New York, en passant par Toronto, les indices ne sont ensuite jamais parvenus à se ressaisir.
L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a encore chuté de 1,4 % hier. Sur l’ensemble de la semaine, il s’est effondré de 12,4 %.
MENACE PLANÉTAIRE
Les unes après les autres, des multinationales comme Microsoft ou Air France-KLM ont prévenu que la crise sanitaire allait avoir un réel impact sur leurs résultats financiers. Il ne s’agit plus seulement de quelques voyages ou achats reportés à plus tard, mais de la menace d’un ralentissement marqué de la croissance sur la planète.
Le plus grand indice boursier du Canada s’approche lui aussi de la correction, après avoir plongé pour une sixième journée de suite hier.
Le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a exhorté hier les courtiers à ne pas agir dans la précipitation, estimant que le plongeon de plus de 10 % à la Bourse de New York allait « trop loin ».
Les pertes enregistrées par les grands indices boursiers européens depuis vendredi dernier sont, comme à Wall Street, les plus importantes depuis la crise financière de 2008-2009, quand l’économie mondiale était entrée en récession.
BLOCUS FERROVIAIRES
« La vraie question est de savoir si ce choc économique est ponctuel avec un redémarrage ou si l’on a véritablement l’enclenchement d’un scénario beaucoup plus noir », affirme Christian Parisot, chef économiste du courtier Aurel BGC.
Les observateurs du marché n’évoquent pas trop encore le spectre de la crise financière de 2008.
« Nous surveillons étroitement les développements économiques liés à l’épidémie de coronavirus et à d’autres enjeux tels que les barrages ferroviaires […]. Il est trop tôt pour dire exactement quels seront les impacts économiques », a estimé Maéva Proteau, l’attachée de presse du ministre des Finances du Canada, Bill Morneau.