Des détaillants de meubles visés par une action collective
Option Consommateurs dépose une demande d’action collective contre des détaillants de meubles qui font la promotion dans différentes publicités de plans de financement « achetez maintenant, payez plus tard ».
Dans la demande déposée jeudi en Cour supérieure, l’association qui défend les droits des consommateurs vise les groupes Léon, propriétaire des enseignes Léon et Brick, ainsi que BMTC, qui chapeaute les bannières Brault et Martineau, Ameublements Tanguay et ÉconoMax.
Option Consommateurs reproche à ces compagnies de faire la promotion de l’achat à crédit. Elles contreviendraient à des articles de la
visant à prévenir le surendettement.
C’est Marie-Ève Guindon qui est à l’origine de ce recours pour tous les consommateurs ayant acheté depuis le 27 février 2017 du mobilier pour la maison, des électroménagers, des accessoires ou des appareils électroniques avec un programme « achetez maintenant, payez plus tard ».
85 $ PAR TRANSACTION
L’organisation réclame à ces entreprises de meubles des dommages-intérêts punitifs de 85 $ pour chaque transaction effectuée dans l’un de leurs magasins avec un programme « achetez maintenant, payez plus tard ».
Selon Option Consommateurs, l’action collective pourrait être composée de plusieurs dizaines de milliers de personnes. La cour devra statuer au cours des prochains mois si elle est autorisée.
Joint par Le Journal, le vice-président et directeur général d’Ameublements Tanguay, Jacques Tanguay, a répondu que cette forme de publicité existe depuis plus de 25 ans.
Il est d’avis que, contrairement à une carte de crédit où le consommateur ne peut que payer les frais minimums, ces plans de financement ne contribuent pas au surendettement, car le client doit respecter ses versements.
« Cette forme de publicité a toujours été utilisée de façon respectueuse des règlements et des normes », souligne-t-il. « Cette publicité est utilisée dans plusieurs secteurs d’activités, notamment dans l’automobile », conclut-il.