Le Journal de Montreal

Comment réveiller ma fille ?

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À cause des principes d’éducation qui avaient toujours été prônés dans la famille de mon mari, lui et moi avons élevé nos trois enfants dans une certaine rigidité. Avec nos garçons, ça marchait, mais notre fille s’est toujours rebellée. Entre elle et mon mari, c’était le feu et l’eau.

Le matin de ses 18 ans, elle a quitté la maison bien contente d’aller voir la couleur de l’herbe ailleurs. Elle a terminé son secondaire de peine et de misère, puis son cégep. Les relations avec mon mari ne s’étant pas améliorées, on ne se voyait pas souvent.

Mon mari est décédé en janvier 2019. Elle est quand même venue au salon ainsi qu’à ses funéraille­s. Puis, elle m’a permis de connaître sa famille. D’abord son conjoint avec qui elle est depuis 12 ans, et leurs deux garçons de 7 et 10 ans. En entrant chez elle, j’ai eu un choc. Tout était à l’envers. Rien n’était à sa place. Comme si une tornade avait traversé la place de part en part.

Mais personne ne semble s’en formaliser. Chacun navigue à vue dans ce fatras, incluant les enfants. Dès que j’ai osé un commentair­e, elle m’a remise à ma place, et j’ai eu droit aux pires commentair­es sur notre façon, son père et moi, d’exiger le « une place pour chaque chose et chaque chose à sa place » dans son enfance. Sa détestatio­n des diktats parentaux était totale. J’ai alors compris que si je souhaitais conserver le lien, je devais me la fermer.

Quoi vous dire de leur façon d’éduquer leurs enfants ? Si d’ailleurs on peut utiliser ce mot puisque leurs garçons font ce qu’ils veulent. Ça crie, ça beugle, ça fait tous les temps. Malgré qu’ils gagnent de bons salaires, ils vivent comme des romanichel­s. Leur maison ne paye pas de mine et ils s’en moquent.

Je me sens très mal et honteuse là-dedans. J’aimerais tellement faire comprendre à ma fille que ce n’est pas comme ça qu’elle va mener ses enfants à bon port. Elle n’a d’ailleurs qu’à regarder les enfants de ses deux frères pour prendre exemple. Mais je ne sais pas comment lui faire comprendre ça puisqu’elle refuse de les fréquenter. J’en suis donc réduite à regarder son bateau dériver sans pouvoir intervenir. Je voudrais tellement lui éviter la catastroph­e qui s’annonce. Qu’est-ce que vous feriez à ma place ?

M-T.D.

Ne vous mêlez pas de ses affaires si vous souhaitez maintenir le lien. Je crois qu’elle a été très claire là-dessus. Et pourquoi y aurait-il inévitable­ment une catastroph­e ? Ce n’est pas parce qu’elle emprunte un autre chemin que le vôtre pour vivre sa vie et élever ses enfants que ça va la mener à l’échec. Il n’y a pas qu’une seule recette pour réussir un poulet. Donnez-lui la chance de vous prouver que la sienne a aussi du bon. Peut-être cela vous permettra-t-il d’ouvrir votre esprit à d’autres réalités que la vôtre et par le fait même d’évoluer ?

Comment me faire de la compagnie ?

Rendu à 75 ans, veuf depuis deux ans, j’aimerais bien rencontrer une femme pour finir mes jours. Car même si mes enfants me visitent, je m’ennuie. Ils ont leur famille, donc peu de temps à me consacrer. Je trouve les journées bien longues. Parmi mes rares fréquentat­ions, la seule personne qui me tente est déjà prise. Je ne vais pas sur les réseaux de rencontre et ça ne me tente pas d’essayer. Auriez-vous une suggestion ?

Anonyme

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