Poursuite déposée six mois après une agression
AGENCE QMI | Une poursuite vient finalement d’être déposée six mois après l’agression homophobe dont aurait été victime un designer de mode montréalais à La Malbaie, l’an dernier.
Markantoine Lynch-Boisvert et son conjoint, Alex James-Taboureau, ont été agressés par trois individus à la sortie d’un bar dans la nuit du 23 au 24 août. Le couple était à La Malbaie pour se reposer quelques jours après le lancement de la dernière collection de Markantoine, quelques semaines plus tôt.
Un des trois individus, un homme de 28 ans de La Malbaie, a été arrêté en septembre, puis relâché. Par manque de preuves, le dossier n’avait pu être traité.
L’homme comparaîtra finalement le 18 mars et devrait faire face à une accusation de voies de fait causant des lésions.
Soulagé, le designer québécois derrière la griffe MARKANTOINE a indiqué, dans une publication Facebook, que ce geste a encore aujourd’hui de grandes répercussions sur sa vie et sur celle de son conjoint.
LA BONNE NOUVELLE
« Six mois plus tard, on a enfin la bonne nouvelle qu’une poursuite est intentée contre mon agresseur, a-t-il écrit sur Facebook, jeudi après-midi. Un geste gratuit, homophobe, qui encore aujourd’hui a de grandes répercussions sur ma vie, nos vies. »
Markantoine Lynch-Boisvert avait subi de graves fractures au visage, de même qu’une commotion cérébrale lors de cette agression. Son conjoint aurait aussi souffert d’une commotion cérébrale.
« 2019 ? Un weekend à Charlevoix qui tourne au cauchemar, avait-il écrit sur Facebook le 24 août. J’entends encore un des gars qui dit “arrête tu vas le tuer” à celui qui me bottait le visage librement, Alex qui se débattait pour essayer de m’aider, la peur dans ses yeux. Tout ça qui a commencé par un “esti de fif”, moi qui demande c’est quoi son problème avec les soi-disant fifs et comme réponse j’ai droit àuncoupdetête.»
Plusieurs personnes avaient dénoncé l’agression sur les réseaux sociaux, dont le vice-président de Fierté Montréal, Jean-Sébastien Boudreault, qui l’a qualifiée de « crime haineux ». Le premier ministre François Legault a parlé d’un « geste inacceptable et révoltant, qui n’a pas sa place au Québec ».