Le patron des victimes de l’incendie atterré
Deux hommes ont péri dans un feu dans Charlevoix
CLERMONT | Le Guatémaltèque de 23 ans et son collègue mexicain d’une quarantaine d’années qui ont péri dans le violent incendie dans la région de Charlevoix, mercredi, étaient probablement assoupis quand le drame s’est produit.
« On pense que c’est ça. À date, les autres petits gars qui sont sortis ne savent pas, ils ne comprennent pas pourquoi [les victimes] ne sont pas sorties », dit leur employeur, Yvan Cloutier, président de Transvol.
Un groupe de six travailleurs étrangers, cinq provenant du Guatemala et un du Mexique, vivait dans cette maison de Clermont.
« Ils ne pouvaient pas avoir mieux que ça [comme résidence] pour rester, mais il est arrivé une bad luck ,onnesaitpas quoi », laisse tomber M. Cloutier, atterré.
COMME UNE FAMILLE
Il n’était que 16 h quand le feu a éclaté. Cependant, les salariés qui étaient « comme une famille » étaient déjà revenus d’une journée de travail de sept heures à attraper de la volaille.
Le consulat général du Guatemala à Montréal a indiqué que l’homme guatémaltèque décédé est Cesar Alfredo Coy, 23 ans. Celui-ci étant arrivé au pays en novembre, c’était sa première expérience de travail au Québec.
La nouvelle s’est vite répandue dans la communauté guatémaltèque du Québec, qui compte quelques milliers de membres.
Les quatre rescapés ont entre autres reçu un soutien moral. L’un d’eux a subi des blessures au bras et à l’épaule, mais l’on ne craint pas pour sa vie.
« Ils sont en état de choc. Ils ont vécu une situation très difficile », souligne la consule générale du Guatemala à Montréal, Guisela Godinez.
« Les travailleurs du Guatemala viennent au Canada avec l’espoir de travailler dans de bonnes conditions et avec de bons contrats pour envoyer de l’argent à leurs familles », fait-elle remarquer.
La Sûreté du Québec (SQ) poursuivait
On peut voir, près de l’escalier, le témoin qui était recherché par la SQ.
son enquête, hier, dans ce dossier. Les corps n’ayant pas encore été formellement identifiés, les victimes étaient toujours considérées comme étant portées disparues, aux yeux des autorités.
Le témoin qui était recherché a été rencontré. La police parle d’un « bon samaritain » qui a simplement tenté d’offrir son aide pendant l’incendie.
Ce n’est pas la première fois que l’entreprise Transvol est secouée par un drame.
En avril 2011, une fourgonnette avec huit travailleurs à bord a fait une embardée sur l’autoroute 20, près de Montmagny, tuant Eliséo Jimenez Castillo, un père de famille de 26 ans originaire du Guatemala.