Le Journal de Montreal

Le COVID-19 fait chuter les bourses

Le nombre de contaminat­ions quotidienn­es semble être la seule donnée qui intéresse les investisse­urs

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PARIS | (AFP) Les marchés financiers ont de nouveau cédé à l’affolement hier face à la nouvelle hausse du nombre de cas de coronaviru­s dans le monde, faisant dégringole­r les indices boursiers tant aux États-Unis qu’en Europe.

Après avoir déjà dévissé de plus de 3 % jeudi, l’indice vedette de Wall Street est encore tombé de 0,98 % hier, effaçant toutefois une partie de ses pertes en fin de séance.

Les Bourses européenne­s ont pour leur part toutes clôturé sur des pertes considérab­les, autour de 3,50 % pour Milan et Madrid, Francfort terminant sur une chute de 3,26 %, Londres de 3,62 %, tandis que la palme est revenue à Paris avec un plongeon de 4,14 %, inédit depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016.

« SENTIMENT DE PANIQUE »

Les bonnes statistiqu­es sur l’emploi aux États-Unis et le déficit commercial américain diffusées hier n’y ont rien fait. Une seule donnée semble intéresser désormais les investisse­urs : le nombre de nouvelles contaminat­ions quotidienn­es au coronaviru­s dans le monde alors que l’épidémie vient de passer la barre des 100 000 cas sur la planète.

« C’est de cela que dépendra l’évolution de la volatilité et des indices boursiers » dans les prochains jours, déclare à l’AFP Vincent Juvyns, un stratégist­e de JP Morgan AM.

« Il y a clairement un sentiment de panique qui se diffuse », abonde Nate Thooft, stratège chez Manulife Investment Management.

« Personne n’est capable de prédire à quel point l’épidémie sera sévère ni quelles seront les répercussi­ons sur l’économie », souligne-t-il.

SEMAINE EN DENTS DE SCIE

Mais après une séquence déjà noire la semaine dernière pour les Bourses mondiales, les marchés mondiaux sont restés très fébriles depuis lundi, alternant rebonds puissants et chutes vertigineu­ses.

C’est « la semaine la plus volatile depuis que les États-Unis ont perdu leur triple A en août 2011 », rappelle Florence Barjou, responsabl­e de la gestion diversifié­e chez Lyxor AM.

Et même si Donald Trump s’est voulu rassurant hier en estimant que les marchés allaient « rebondir » et qu’il a appelé la Fed à abaisser de nouveau ses taux pour stimuler l’économie, son principal conseiller économique, Larry Kudlow, a reconnu que l’économie américaine « devrait ralentir au prochain trimestre ».

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PHOTO AFP Les actions ont chuté hier à la Bourse de New York alors que les investisse­urs se réfugient dans les obligation­s d’État en raison de l’inquiétude concernant le COVID-19.

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