Le Journal de Montreal

UNE VIE À SE CÔTOYER

- JONATHAN BERNIER

FORT LAUDERDALE | Les amitiés qui naissent à l’adolescenc­e sont souvent celles dont les liens demeurent les plus solides. Phil Goyette et Henri Richard ont vécu cette réalité.

« Il avait 15 ans et j’en avais 17 lorsqu’on est arrivés avec la Palestre nationale. Ensuite, on a été coéquipier­s pendant deux ans avec le Canadien junior. Je suis parti à Cincinnati, puis on s’est retrouvés, trois ans plus tard, avec le Canadien », a raconté M. Goyette, joint par le Journal de Montréal.

TÉMOIN PRIVILÉGIÉ

Officielle­ment, Goyette a été membre des quatre dernières conquêtes de la série de cinq qui a vu le Canadien dominer la LNH de 1956 à 1960.

« J’étais quand même là lors de la première. J’étais un joueur de réserve. Je participai­s à tous les entraîneme­nts de l’équipe et j’attendais mon tour. Mais personne ne s’est blessé », a-t-il raconté.

Cédé aux Rangers au terme de la saison 1962-1963, M. Goyette, aujourd’hui âgé de 86 ans, a donc été un témoin privilégié des premières campagnes d’Henri Richard dans l’uniforme du Canadien.

FINESSE SUR PATINS

« C’était un gars tranquille, qui ne parlait pas beaucoup. Sur la glace, il avait de la finesse, il était travaillan­t. Il se présentait et donnait son 100 % à toutes les joutes. Ce n’est pas pour rien qu’il a joué pendant vingt ans. »

Comme tout le monde, M. Goyette s’attendait à ce que la maladie d’Alzheimer emporte son bon ami un jour ou l’autre. N’empêche que pareille nouvelle amène toujours un instant de surprise.

« Oh non ! C’est tragique, a-t-il indiqué, lorsque l’auteur de ces lignes lui a appris la nouvelle. On a eu beaucoup de plaisir et beaucoup de succès ensemble. J’ai tellement de beaux souvenirs », a-t-il ajouté.

Au-delà des coupes Stanley, les nombreuses tournées faites aux quatre coins du Québec avec les anciens Canadiens en font partie.

« Pendant 13 ans, on a dû jouer 75 matchs par année avec les anciens. Puisque nous étions quelques joueurs à avoir grandi au sein de la même organisati­on, on était tous très près les uns des autres. Henri, Dollard Saint-Laurent, Claude Provost et moi. »

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PHOTO D’ARCHIVES BEN PELOSSE Vêtus comme à l’époque où le Canadien et les cinq autres équipes originales voyageaien­t par train, Réjean Houle, Henri Richard et Phil Goyette posent avec la Coupe Stanley.

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